Libye : la révolte contre le colonel Kadhafi

Publié le 03 mars 2011 par Edelit @TransacEDHEC

Les égyptiens et les tunisiens ont réussi à faire quitter leur poste à respectivement Hosni Moubarak et Zine el-Abidine Ben Ali. Les libyens réussiront-ils le même tour de force avec Mouammar Kadhafi ?

Le mouvement de protestation a débuté le 13 février dernier à Benghazi, deuxième plus grosse ville du pays après la capitale Tripoli, considéré comme le berceau de l’opposition au régime de Kadhafi. Le mouvement se répand rapidement malgré le fait qu’il soit sévèrement réprimé. En effet, le 21 février on estime à 300 le nombre de morts dans la capitale et le 2 mars le porte-parole de la Ligue libyenne des droits de l’homme, Ali Zeidan, affirme que les tentatives de répression de l’insurrection ont fait pas moins de 3 000 morts à Tripoli et 3 000 victimes supplémentaires dans le reste du pays. Ainsi les « rivières de sang » évoquées par Seïf Al-Islam, le fils de Kadhafi, auront effectivement coulé.

Malgré cela, tout l’est de la Libye n’est plus sous l’autorité du gouvernement dès le 23 février. Le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis le 1er septembre 1969 suite à un coup d’état contre le roi Idris 1er, tente également de calmer la révolte en amadouant le peuple. C’est dans cette optique que le 25 février, la télévision libyenne annonce que chaque famille recevra 500 dinars (l’équivalent de 300€) mais rien n’y fait, les opposants ne déposent pas les armes.

Et le reste du monde dans tout cela ?

L’Union européenne a infligé des sanctions à Mouammar Kadhafi et à son gourvernement dès le 28 février , qui est désormais sous le coup d’une interdiction de déplacement sur le territoire de l’UE et d’un embargo sur les ventes d’armes. De plus la vente de marchandises telles que gaz lacrymogènes et matériel anti-émeutes a été interdite et ses avoirs ainsi que ceux de sa famille et de son gouvernement ont été gelés.

La Ligue arabe a également évoqué des mesures, notamment une zone d’exclusion aérienne, qui pourraient être prises si les combats ne cessaient pas en Libye.

De plus en plus isolé, on voit mal comment Kadhafi pourrait se maintenir au pouvoir mais il ne semble pas pour autant enclin à cesser de faire couler le sang.

G.B.