A l’heure où la pression se fait toujours plus forte sur le risque carbone, avec l’explosion des prix de l’énergie et la prochaine entrée en vigueur du décret de la loi Grenelle 2 relatif au bilan obligatoire des émissions de gaz à effet de serre, c’est une très bonne nouvelle que vient de nous livrer Oracle.
Après plusieurs tentatives de partenariats échouées dans ce domaine, Omron d’abord, le géant des capteurs électroniques, puis ESS ensuite, racheté par IHS, Oracle vient de racheter l’outil de comptabilité et de reporting carbone de l’éditeur australien Ndevr, GHG Accounting Software. Cette solution a l’avantage d’avoir fait ses preuves, avec une dizaine de clients en Australie et quelques uns en UK. La solution était partenaire « Platinium » d’Oracle, et a été reconnue par plusieurs analystes.
Développée pour répondre aux exidences de la réglementation australienne National Greenhouse Energy Reporting (NGER), la solution de Ndevr s’appuie sur la méthodologie du GHG Protocol. Elle permet de gérer les scopes 1, 2 et 3, autrement dit l’ensemble des émissions directes et indirectes. Elle peut également prendre en compte d’autres flux ou ressources naturelles, tels que les déchets et l’eau.
Mais le point fort est ailleurs. Construite comme une extension aux ERP Oracle E-Business Suite et Oracle JD Edwards EntepriseOne, la solution, en s’appuyant sur l’insfrastructure existante, bénéficie en natif de toute la mécanique de base des ERP : gestion des référentiels, saisie des évènements (factures, commandes d’achat), Open Interfaces. Le principe de saisie des données d’activité consiste à compléter les factures fournisseurs par les consommations de ressources (énergie, matière), et cela directement dans les écrans de la comptabilité.
Le module dispose de ses propres facteurs d’émissions paramétrables, qui permettent de traduire les flux de matières ou d’énergie en émissions de CO2. Les émissions sont ensuite stockées dans un « livre » dédié, appelé « GHG Ledger », ce qui permet de créer la structure de reporting. La solution propose également des écrans de saisie dédiés, en centralisé ou en décentralisé au travers de formulaires HTML, pour entrer des données directement dans le « GHG Ledger » sans passer par la comptabilité.
Couplée avec la plate-forme de Business Intellligence d’Oracle (OBIEE), qui propose des tableaux de bord pré-paramétrés mais extensibles, la solution permet au final de couvrir tout le spectre de la comptabilité carbone et du reporting associé : capturer, calculer, agréger, rapporter et analyser les consommations de ressources et les émissions de gaz à effet de serre. Mais aussi définir des objectifs de réduction et suivre leur atteinte. Elle offre du coup une traçabilité parfaite, qui permet depuis une donnée agrégée dans un tableau de bord de remonter jusqu’à la source (les données d’activité).
Oracle devient ainsi le premier éditeur d’ERP à fournir une solution d’entreprise complète de comptabilité et de reporting carbone totalement intégrée à ses progiciels de gestion.
Nous y voyons deux avantages majeurs :
- le premier est de minimiser le délai et les coûts de mise en œuvre, puisque aucun travail d’intégration avec l’ERP n’est nécessaire
- le second est de ne nécessiter aucune adaptation des processus de l’entreprise (toutes choses étant égales par ailleurs) pour procéder à la collecte des données d’activité, pour peu que les données soient disponibles sur les factures ; la fastidieuse tâche de collecte des données devient ainsi considérablement allégée.
Concernant la tarification de l’offre, nous n’avons à ce jour aucune information. Mais il est certain que ces deux avantages constituent d’importants leviers de retour sur investissement rapide.
Il reste maintenant à voir la capacité des équipes locales, Oracle et intégrateurs, à s’approprier la solution pour la proposer puis la déployer chez leurs clients.
Source : http://www.oracle.com/us/corporate/Acquisitions/ndevr/index.html
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