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J'aime rien, je suis parisien

Publié le 03 mars 2011 par Fred Camino @elc95
J'aime rien, je suis parisien
5h51, presque enthousiaste, je reprend les transports en commun après une pause de quelques mois, ça fait 51 mn que je suis debout. Je suis content (tout est relatif à cette heure) j'ai réussi à avoir le nouveau Transilien de chez Bombardier, celui est est sensé remplacer les vieux machins qui tombent en panne régulièrement. Un beau nouveau train de banlieue sur la ligne H, confortable, joli avec ses lumières douces, sur fond bleu-violet pour l'accès aux portes et sous les banquettes, j'aime, ce n'est pas agressif.
L'envie de dormir ne s'est manifestée qu'en à peine 5 mn le temps de brancher mes écouteurs sur mon téléphone (je n'ai pas encore de smartphone, ouh la honteuuhhh) et je n'ai même pas eu le temps de regarder l'écran de télévision le plus près de ma place et juste en face de moi. Les écrans de télévision diffusent des informations sur la région. En tout cas je valide ce train dès ce soir chez Pepy et chez Huchon, j'ai très bien dormi, c'est confortable même je reçois un peu moins bien France Info.
J'aime rien, je suis parisien
Arrivée Gare du Nord vers 6h25, le train fait tout les arrêts à cette heure, je descends 2 niveaux plus bas attraper le RER B ou D, le premier qui arrive je le prends direction Chatelet-Les Halles, c'est déjà l'enfer à cette heure. Je mets la musique puisque dans les bas-fonds du RER la radio est incaptable.
J'écoute un des meilleurs groupes de tout l'univers, Depeche Mode et l'album Sounds of the Universe, et ce n'est pas Gildan qui va me contredire ;)

Parfait pour être dans ma bulle et ne pas être perturbé par le boucan environnant. Cette album est magique, il me permet de faire mon trajet ailleurs. J'arrive à Chatelet-les Hell et dans sa puanteur du matin, cette station immense a du être construite entre une fosse sceptique géante et un dépôt d'hydrocarbure qui fuyait, ce n'est pas possible autrement.
J'aime rien, je suis parisien
6h35, direction La Defense avec le RER A, la ligne la plus chargée d'Europe, à cette heure là, faut déjà jouer des coudes pour espérer avoir une place assise, je n'ai pas trop de mal à ce jeu là, c'est le seul avantage que je trouve à faire mes *bip* kilos, je m'assois sauf si je vois une jolie femme debout à coté, je lui laisse la place en ayant les boules, je perds 10 mn de somnolence sans contrepartie...
Généralement je choppe le journal gratuit aux Halles mais je n'arrive pas à le lire, entre la musique et le balancement du RER, je tombe. Parfois je me dis qu'heureusement que j'arrive à me réveiller à destination.
J'aime rien, je suis parisien
6h50, arrivée à La Defense, dans cette immense gare souterraine qui me fait penser à un grand hangar de sous-marin, ça grouille de monde, le quartier est le plus grand d'Europe pour les affaires, 120.000 personnes viennent travailler tout les jours ici et moi je ne fais que passer, j'ai encore un bus à prendre, j'ai fait le plus gros, j'arriverais au taf vers 7h10, plus de deux heures après m'être levé.
Mon chef, lui, habite à 5 mn, il gagne beaucoup plus que moi, il manage, il fait du reporting, il ne comprends pas pourquoi parfois quand j'arrive avec ma tête de randonneur qui sort de la jungle, j'en ai déjà plein le dos de ma journée. A une époque, un illuminé de la politique avait proposer de travailler plus pour gagner plus, si déjà on pouvait prendre en compte une partie du temps de trajet comme travail, ça serait déjà une avancée.
Voilà pourquoi les parisiens font souvent la gueule dans les transports.

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