Si les rumeurs et allégations, portées contre le groupe SAIDAL, qui ont conduit à la crise du Rhumafed, ont eu pour effet la remise en cause des capacités du groupe à assurer une sécurité optimale pour ses clients, sa communication, quant à elle, a servi à alimenter la confusion autour de l’affaire à cause de l’incohérence de ses messages.
Photos de P.S. Akira Dans l’article paru sur le journal Ennahar repris sur son site francophone* la première réponse de SAIDAL a été formulée par son directeur commercial Naili Yahia qui a affirmé "qu’il s’agissait d’un lot de 10 000 boîtes dont 500 boîtes étaient emballées par erreur dans des boîtes du Rumafed". Six jours après, soit le 19 février dernier, le même journal publie une autre version tirée d’un communiqué de presse diffusé par SAIDAL, affirmant que l’erreur concerne l’emballage interne du médicament c'est-à-dire les feuilles d’aluminium sur lesquelles la mention Cardital, au lieu de Rhumafed, a été imprimée. Ce genre de contradictions et de décalages chronologiques remet en doute la crédibilité de la communication de SAIDAL, dans une situation qui semblait a priori très simple à gérer.
Dans un autre article paru le 28 février sur le journal arabophone "El Khabar", SAIDAL subit une autre attaque: selon le journal, une lettre non signée envoyée par des employés de SAIDAL, met en garde contre un important lot de médicaments dont les composant seraient périmés, et qui a reçu le feu vert pour être commercialisé. Le démenti de cette lettre a accompagné l’article en question avec des arguments très convainquant, mais il affirmait que la lettre en question a été envoyée par des employés du groupe pour servir leurs intérêts personnels ! Des questions tout à fait légitimes pourraient en conséquence être posées : Est-ce que ça veut dire que la direction connait les individus à l’origine de cet acte ? Si c’est le cas est ce qu’il y aura des poursuites ? Si la direction affirme que ses propres employés tentent de nuire à leur entreprise, n’y-a-il pas un risque que ces mêmes employés soient à l’origine de la crise du Rhumafed ?
Avec ce discours ambigu et cette communication improvisée, SAIDAL ne peut pas contrer les "groupes d’intérêt qui veulent la déstabiliser"/ Il est urgent qu’une stratégie de gestion et de communication de crise soit mise en place, afin d’anticiper les coups à venir et éviter que des situations anodines ou des rumeurs infondées ne dégénèrent en crises.
*www.ennaharonline.com ,version française le 13/02/2011, version arabe le 12/02/2011
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Amokrane Mohamed Cherif , le 03/03/2011