Une journée de chiotte

Les jeunes,
Tu vois, je n’écris pas beaucoup en ce moment, mais ca ne veut pas dire que je ne pense pas à toi. C’est juste que je m’occupe de mes cernes et de mon sillon nasogétruc qui se creuse.
A MonStage, notre bureau est super bien placé : pas loin de l’entrée (donc de la sortie) et surtout en face des toilettes, haut lieu de rencontre dans l’entreprise.
Les toilettes, c’est un peu la pause clope pour les non-fumeurs. Mais quand tu as un seul cabinet pour les femmes (50) et un pour les hommes (qui sont 10), tu as intérêt à sacrément apprécier tes collègues. Donc tu fais comme moi, tu vas chez les garçons. Et tu risques de te trouver nez-à-nez, enfin plus ou moins, avec ton patron. Cohésion des équipes, toujours.
Et c’est là qu’est le hic: les toilettes des garçons se coincent. Vazy que ca flush comme les chutes du Niagara. La Chef et moi nous retrouvons donc à faire la dame pipi cinq fois par jour. Et c’est pas comme si on avait que ça à faire.
Donc aujourd’hui, nous avons pris des mesures drastiques et avons affiché un mot sur la porte. Et tu crois pas que cinq minutes après, le petit cirque reprenait ! Le Chef est sortie comme une furie du bureau pour aller choper la bougresse. Et l’autre de nous dire tout naturellement : « je sais pas comment l’arrêter » (et ca a fait 5 ans d’études). Ben NOUS NON PLUS, figure-toi. On a un Master en traduction, pas un CAP en plomberie, mais on a appris sur le tas.
Le plus inquiétant dans l’histoire, ce ne sont pas les litres d’eau qu’on gâche, c’est surtout que j’ai de plus en plus l’impression que personne ne se lave les mains en sortant.
Boîte des crassous.