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Ce blanc de l’esprit qui cogne en dedans
Puis s’absente sans laisser de trace
Au bord de l’épuisement
.
Toi
Tu entrais sans savoir où
T’installais aux toilettes pour avaler un mauvais sandwich
Tardais à ressortir tandis que la nuit se faisait plus épaisse
Qui étais-tu ?
.
Tant de souffrances offertes au froid et à la faim
Tu cherchais un docteur
Me montrait ton nez gelé
Ton visage tuméfié d’avoir trop bu
D’avoir trop pleuré aussi
De ne trouver nulle place en ce monde
.
J’aurais voulu pouvoir t’offrir
Un léger relent d’humanité
.
Epuisé
J’étais épuisé
Ce qui n’est qu’une vaine excuse
*
Tu es reparti
Laissant derrière toi
Odeur de crasse et de mauvaise piquette
.
Mes yeux pleuraient
En dedans
Que nous en soyons là
La rage montait devant mon impuissance
.
Je suis tombé
A mon tour
Passé si proche
Immondice parmi les Hommes
Que nul ne regarde jamais
*
Fragile vie
Tenue entre deux doigts
A l’orée d’une nuit
De fièvre et de cauchemar
.
Tu tend les bras
Personne pour répondre
.
Tut-tut-tut-tut-tut
Il n’y a pas d’humanité au numéro demandé
.
Manosque, 26 janvier 2011
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