Réagir à un comportement agressif

Les changements cognitifs peuvent causer des réactions et des comportements émotionnels qui demandent un effort spécial à gérer. Une personne atteinte de démence peut faire preuve de comportements agressifs, comme pousser, frapper ou crier. Les comportements agressifs peuvent rendre la communication extrêmement difficile pour un soignant, mais il existe des stratégies pour faire face à ces situations.

Déterminer la cause
Les comportements agressifs ont souvent une raison d’être – le défi consiste à en trouver la cause afin de les gérer, d’en diminuer l’occurrence ou de les éviter. Les effets secondaires de la médication, les changements cognitifs, la dépression, les hallucinations ou le délire sont des éléments qui peuvent provoquer des comportements agressifs. Il est important de déterminer la cause de tels comportements. À titre de soignant, vous pouvez être utile en consignant les symptômes et en discutant de vos observations avec le médecin de la personne.

Signes avant-coureurs et déclencheurs du comportement agressif
L’un des moyens de gérer les comportements agressifs est d’établir des stratégies pour prévenir ce type de comportement dès le départ. Les comportements agressifs sont souvent associés à des déclencheurs. Si vous pouvez déterminer quels sont les déclencheurs et les contrôler, vous serez peut-être capable d’éviter le comportement agressif. Découvrez quels sont les signes avant-coureurs, comme la peur ou la frustration, ainsi que la source de ces émotions. La personne est-elle agressive à un moment particulier, par exemple lorsque les effets de ses médicaments s’estompent? Inscrivez dans un journal de bord à quel moment la personne a eu un comportement agressif et ce qui à votre avis a pu le provoquer.

Limiter les demandes et les choix
Suivez une routine et accordez du temps à la personne pour faire ce qu’elle a à faire. Réduisez également les choix à un minimum.

Réduire les sources de distraction dans le milieu
Fermez le téléviseur et la radio, et évitez les tâches simultanées afin de porter toute votre attention sur la communication. Vérifiez si la pièce n’est pas trop chaude, trop froide ou trop bruyante. Est-elle bondée ou encombrée? Ces facteurs peuvent provoquer la distraction et la confusion et rendre la personne inquiète pour sa sécurité. À la maison, gardez les meubles au même endroit pour éviter la confusion.

Quoi faire en cas de comportements agressifs

• Restez calme.
• Accordez de l’espace (environ cinq pieds) à la personne pour qu’elle se calme.
• Demandez à la personne ce qui la trouble afin de pouvoir déterminer la cause de son émotion et de son comportement : « Je suis en colère parce que je veux aller dans la cuisine, mais je suis bloquée ici, dans la salle de séjour ».
• Écoutez la personne, essayez de ne pas discuter avec elle ou de la confronter. Rassurez-la plutôt : « Je sais que ça peut être très frustrant quand ton corps ne t’obéit pas ».
• Parlez lentement, d’une voix claire, forte et rassurante. Élever la voix pourrait aggraver la situation.
• Tentez d’accepter ou de fournir une explication : « J’ai remarqué que tu viens de prendre tes médicaments; peut-être n’ont-ils pas eu encore le temps de faire effet… As-tu besoin d’aide? ».
• Tentez de détourner l’attention de la personne pour lui faire oublier le problème qui l’a rendue agressive.
• Si votre sécurité est en jeu, quittez la pièce et revenez quelques minutes plus tard.

N’oubliez pas qu’il y a généralement un déclencheur aux comportements agressifs. Ce peut être la maladie, un besoin non satisfait ou la présence d’un élément dans l’environnement de la personne. Ne vous sentez pas visé personnellement. Recueillez les renseignements nécessaires et établissez un plan qui contribuera à gérer le comportement.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon de communiquer avec une personne aux prises avec des changements cognitifs, consultez notre document d’aide.