Tout au long de l’année 2010, ces pays africains ayant accédé à l’indépendance en 1960 ont fastueusement célébré le cinquantième anniversaire de cet événement malgré ce bilan peu reluisant.
Un défilé d'une Fête d'Indépendance - Faure Gnassingbé (c) DR En effet, dans presque tous les pays concernés, cet événement a été célébré avec faste, solennité et trompettes. Des défilés grandioses ont été organisés à la gloire des dirigeants en place qui à chaque fois se sont faits accompagner par leurs homologues étrangers. De grands banquets au cours desquels le champagne coulait à flots ont été organisés. La note finale de tout ce déploiement était suffisamment salée pour monter dans chaque pays à plusieurs milliards de nos francs tropicaux. Pour couronner le tout, la France, principale ancienne puissance coloniale concernée par cette célébration s’en est mêlée de manière intempestive en organisant le 14 Juillet 2010 à Paris un défilé avec la participation des soldats des anciennes colonies et cela trois ans après le discours paternaliste condescendant et néocolonial tenu à Dakar par le Président Nicolas Sarkozy.
On se demande alors si cet anniversaire devait être célébré de cette manière eu égard au bilan mitigé des 50 années passées encore que les masses africaines n’ont pas été suffisamment impliquées dans ces célébrations. Nous pensons donc que ce cinquantenaire aurait dû être célébré autrement. Bien sûr à cette occasion, le Cameroun a organisé un séminaire international de réflexion baptisé "AFRICA 21" en présence de plusieurs sommités venues de nombreux de pays. Mais c’était loin d’être suffisant car cela s’est passé dans la capitale et c’est comme si l’écrasante majorité de la population habitant les zones rurales n’était pas concernée. Cet anniversaire devait être célébré sobrement avec beaucoup de réflexion sur les causes des échecs passés et sur les stratégies à mener pour que les 50 prochaines années soient différentes des 50 années passées. Dans tous les cas, il n’est pas encore tard pour que les habitants du continent noir engagent des réflexions pour la construction d’un avenir où la démocratie, les droits de l’homme, la bonne gouvernance, la justice sociale et le partage équitable des ressources régneraient en maîtres.
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Simon Yefou, le 05/03/2011