Pаpіllоn11 : pоème Vestіge d'un rêve

Hier soir dans mes draps bleus
En fermant enfin les yeux
Je vis avec douceur des images de feu
Un visage doux et magique
Dans un décor aux vertus érotiques
Que mon imaginaire fabrique
Nous marchions à pas feutré
Dans ce délicieux jardin secret
Aux parterres de coquelicots
Aussi rouge que ton caraco
Devant le kiosque à musique
Un courant d'air mélodique
M'a donné le courage
De franchir ton nuage
Et de laisser s'envoler ce baiser
Que je n'osais te dévoiler
Encouragé par une douce volupté
Le baiser s'est mis à te raconter
Tout ce que je t'avais caché
Il dessinait mieux que moi
La fresque de mes émois
Dans un frisson lunaire
Moi, le pierrot solaire
J'ai parcouru ton épiderme
D'une main que j'aurai souhaité ferme
Cette caresse aux reflets de tendresse
S'est enivrée dans tes fragrances de déesse
Lentement nous décollâmes
Jusqu'au refuge de nos âmes
Et dans le boudoir de la passion
Nous avons mis nos corps à l'unisson
Face au miroir convexe
J'ai oublié mes complexes
Je n'étais plus cet ours maladroit
Mais un amant de premier choix
A l'instant précis de notre fusion
Mon réveil a entonné ta chanson
J'ai ouvert les yeux avec un sourire enjoué
Dans la chambre, volait ton parfum sucré
Et une brume légère s'est évaporée
Laissant sur la vitre glacée
Quelques mots en écriture serrée
« Et si tu n'avais pas rêvé »