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Je t’ai offert une parenthèse dans mon sommeil
J’ai accueilli tes larmes et le vide qui les accompagne
Monde perdu qui n’offre à sa jeunesse
Que diagnostic misérable
Foi en molécules plus nocives que le mal
.
Que cherchais-tu en ces instants de faiblesse
Sinon l’approbation qui n’est que forme du même jugement
.
Je n’avais que mon oreille à tendre
Sans rien juger de ce qu’elles entendaient
.
C’est cela
Ecouter
Entendre
Sans rien dire
Attendre que le calme s’en vienne
Comme il était parti
*
Qu’est cette humanité
Qui ne sait que dire oui ou non
Rejette ce qu’elle ne sait entendre
N’approuve que ce qui est acquis
.
Tant qui dorment sur leurs deux oreilles
Pendant que toi
Seul dans la nuit noire
Tu pleures sur cette vie perdue
.
Vie brisée aux murs de surdité
Noir de l’autoportrait
Au monde virtuel
Qui accueille tes derniers rêves
.
Rien de palpable ne t’est offert
Sinon le vide abyssal
Le vertige absolu
D’être
Derrière tes barreaux moléculaires
*
Point de rêve hors l’horizon chimique
La lente perte du sens
Les silences complices
Les refus bâtis sur certitudes éculées
.
Je n’ai rien d’autre à t’offrir que mon silence
Traversé de ma propre fièvre d’exister
.
Manosque, 27 janvier 2011
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