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Cette fois, c’est bel et bien terminé. En s’inclinant face à Perpignan (9-21) au terme d’un match techniquement médiocre, le Stade Français a perdu tout espoir d’accrocher les barrages. L’USAP, en revanche, peut encore y croire.
Une domination stérile
Pour la deuxième année consécutive, le Stade Français ne prendra pas part aux phases finales du Top 14. S’il a fait illusion contre Toulouse (31-3) et Biarritz (31-18) en ce début d’année, le club de la capitale affiche beaucoup trop de lacunes pour pouvoir jouer les premiers rôles. Battus à Brive lors de la 19e journée (26-10), les Parisiens, alors dixièmes à cinq points du sixième, avaient l’obligation de s’imposer face à Perpignan pour rester dans la course aux play-offs. Motivés, les hommes de Michael Cheika prenaient le match par le bon bout en privant leurs adversaires du ballon. Mais les bonnes intentions ne suffisaient pas et, comme souvent depuis le début de la saison, Paris ne concrétisait pas sa domination, la faute à de nombreuses maladresses ballon en main et à la défaillance de Beauxis dans ses tentatives de pénalités (1/4). Se contentant de bien défendre, Perpignan s’appuyait sur le pied de Porical pour prendre les devants (3-6, 17e). Après les expulsions temporaires de Sid (19e) et Leguizamon (20e), le match s’enlisait dans la médiocrité et les fautes se multipliaient. Sur deux d’entre elles, Dupuy, venu suppléer Beauxis, permettait au Stade Français de virer en tête à la pause (9-6, 40e). Un moindre mal.
Quatre minutes fatales
Au retour des vestiaires, Perpignan passait la surmultipliée. La neuvième défense du championnat montrait alors l’étendue de sa fébrilité. En effet, celle-ci craquait sur les deux premières véritables accélérations catalanes, conclues par Cazenave suite à une belle percée de Chouly (45e), et par Tonita (9-18, 49e). En seulement quatre minutes, l’USAP, très réaliste, avait fait le break. Sonnés, les Stadistes tentaient bien de réagir mais leurs attaques, désordonnées, étaient gangrenées par des ballons relâchés et des passes dans le vide. Les temps de jeu s’enchaînaient sans que les coéquipiers de Parisse n’avancent d’un mètre. Pire, sur une énième faute parisienne au sol, Porical creusait l’écart (9-21, 71e). Très faible d’un point de vue technique, la rencontre était de plus en plus hachée par les blessures et les changements. Dangereux sur des ballons de contres, les hommes de Jacques Brunel passaient tout près de marquer le point du bonus offensif, l’arbitre refusant un essai de Britz après avoir demandé la vidéo (77e). Dixième à neuf points du sixième, le Stade Français a quasiment perdu tout espoir d’accrocher une place de barragiste, à l’inverse de Perpignan qui préserve ses chances. A Paris, la reconstruction s’annonce bien longue que prévue.