horizon qui traverse vivant
fièvre à porter
au plus vrai
au plus haut
en attention simple
exercice du chemin
où l’on avance
ôté de soi
au couchant de la terre
la proximité comble
l’exacte blancheur
chute des nerfs
à fleur de monde
pour inspirer
ce qui prend vie
le visage de l’espace
tendu
vers l’interminable
ce qui bat toujours
au fond du ciel
au fond du profond
où l’on avance
à son insu
par sursaut de grâce
vers le coeur et l’aride
(Zéno Bianu)
Illustration