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Article clippé : Kiddam – Le sexe mort

Publié le 07 mars 2011 par Lyriciste
Ci-dessous vous retrouverais le clip du morceau qui se retrouvera sur « Miscellanées 2 » mais c’est pas tout car en plus de ca, l’activiste rappeur a écrit un article résolument féministe qui explique les raisons de ce morceau écrit en réponse aux nombreux messages reçus sur à la vidéo du titre « Reprends ma nationalité » …La condition des Femmes en France… débat récurrent… un petit jour par an. Comme le sida, oui la maladie…Au-delà de ce symbole (aussi fort), je souhaite expliquer ma démarche, m’attendant déjà à des levées de boucliers à la vue du clip (que je n’ai pas encore divulgué à l’heure où j’écris ces lignes).C’est un sujet auquel je réfléchis depuis plusieurs mois, en parallèle des vomissements que me procurent mes visites sur le site internet de « Ni putes ni soumises » et de la désolation à la lecture de la vitrine des « Chiennes de Garde ».Avant de développer ceci, sachez que ce qui a accéléré l’écriture de cette chanson et de son clip, est le nombre impressionnant d’insultes que j’ai reçues suite à mon morceau « Reprends ma nationalité » avec lequel j’ai pris au mot les possibilités de déchéance de nationalité et indiquant qu’avec la politique actuelle de division de la population, je ne me sentais plus français et que je décidais artistiquement et symboliquement de rendre ma nationalité française.Le rapport entre les deux morceaux ? Le refrain indique : « Pour m’intégrer à la masse, je dois fuck la banlieue, l’Islam, les Noirs, les Arabes, les rmistes et les Femmes ». Toutes les attaques que j’ai reçues étaient portées sur ces thèmes, sauf… sur les femmes. J’ai défendu la banlieue, on m’a attaqué. J’ai défendu l’Islam, on m’a attaqué. J’ai défendu les immigrés et leurs enfants, on m’a attaqué. J’ai défendu les prestataires d’aides sociales que l’on accuse souvent de « profiter du système » (comme si on voyageait autour de la planète grâce aux prestations sociales françaises), on m’a attaqué. J’ai défendu les femmes… personne ne m’a attaqué ! J’en conclus que ça n’intéresse personne. Donc ça m’interpelle davantage.Il existe des lois françaises formidables : égalité des salaires à poste identique, parité de l’assemblée nationale… mais elles ne reflètent pas la réalité. Il y a aussi des chiffres qu’on connaît mal : par exemple plus de 8 emplois à mi-temps sur 10 sont détenus par des femmes… sans parler des violences faîtes aux femmes par leur conjoint. Triste constante.Au delà des chiffres et constats officiels, il y a le quotidien officieux, demandez-leur d’écrire leur définition du sexisme, on va remplir la bibliothèque nationale.(Faux) Féminisme ou propagande raciste ?Revenons maintenant au problème médiatique du féminisme en France. Des associations intéressantes valent le coup qu’on les écoute, comme par exemple « Femmes Solidaires » (dont je ne connais aucun membre, je ne suis ni envoyé, ni récupéré, je me suis juste documenté) qui demandent l’application des lois et tout un tas d’évolutions féministes, c’est à dire l’égalité Hommes-Femmes, dans tous les secteurs sociaux, professionnels et géographiques. Un point qu’on ne retrouve pas chez « Ni putes ni soumises » par exemple, qui intègre sournoisement l’idée que les violences faîtes aux femmes sont inhérentes à la banlieue et aux populations d’origines immigrées, puisqu’on ne les entend pas s’exprimer sur les maltraitances et viols en milieu rural. Chaque problème mis en lumière par « Ni putes ni soumises » intègre l’image de la banlieue. Dans la droite lignée du gouvernement. D’ailleurs on avait pu voir en 2004, le mouvement à l’époque présidé par Fadela Amara, rejoint lors d’une parade médiatique par Dominique de Villepin, qui était ministre de l’intérieur. Curieuse entente pour une association censée défendre les libertés que d’accepter la récupération par le pouvoir en place. La tombe d’SOS Racisme qui se réveille tout à coup…Curieusement, l’association « Femmes Solidaires » est peu connue et absente médiatiquement, alors qu’elle est née en 1945 et toujours active.Quand on visite le site internet de « Ni putes ni soumises », on tombe sur des choses étonnantes. Je me souviens d’un rendez-vous annoncé pour la projection d’un film traitant de l’homophobie. Il ne me semble pas qu’on soit dans le thème du féminisme, mais s’ils veulent élargir leur champs d’actions pourquoi pas. Là où ça commence à me fournir des aigreurs d’estomac, c’est quand on lit le synopsis. Il s’agit d’un cas très particulier finalement. On ne traite pas d’homophobie simplement, mais de l’extrême difficulté de vivre son homosexualité quand on est un jeune homme vivant en banlieue et étant issu d’une famille maghrébine et musulmane aux moeurs si pesantes. Pourquoi ce focus ? Etre homosexuel est plus acceptable dans les familles chrétiennes ? Il ne me semble pas. Alors qu’est-ce qu’on veut encore nous faire passer comme message ?Sans compter leurs interventions publiques sur le port du voile (pas forcément intégral). Cette association refuse l’idée qu’une femme souhaite d’elle-même porter le voile. Elle serait obligatoirement forcée ou psychologiquement déséquilibrée.Les « Chiennes de garde » sont magnifiques : leurs thèmes du moment ? La publicité sur la Cantal serait sexiste car elle inclurait le paramètre selon lequel c’est à la femme de faire les courses pour le foyer…  la phrase « Chantal, t’as oublié le Cantal » est l’objet du délit. Si si je vous jure.Elles s’indignent aussi que Jean-Claude Elfassi, paparazzi devenu connu pour son arrogance, ait insulté une femme de salope à la télévision. Voilà le niveau de leur « combat ».Combattre les causes, pas les conséquencesCommencez par combattre la non-application des lois, les inégalités de salaires, le non-respect de la parité à l’assemblée nationale (même si je ne suis pas convaincu qu’un 50/50 soit forcément une bonne idée à imposer, ça rappelle la discrimination positive) et d’autres points primordiaux et vous pourrez constater que les petites choses du quotidien devraient s’améliorer également. Quand monsieur verra qu’il n’a pas une plus grosse paie que sa collègue, que des femmes ont des postes à responsabilité, que la société et les médias incluent et respectent la femme comme individu quelconque, il prendra sûrement moins sa compagne pour sous-fifre, souffre douleur et pondeuse.« Agissez dans le bon ordre, si vous rêvez de fraternité »Peace.Source

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