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Comment détecter l'autisme chez les enfants?

Publié le 07 mars 2011 par Darouich1
Selon la Classification Internationale des Maladies (CIM 10), les Troubles Envahissants du Développement (TED) incluent l'Autisme dit de Kanner et différents syndromes apparentés (syndrome d'Asperger, syndrome de l'X fragile, syndrome de Rett).
L'autisme est considéré comme un trouble du développement
neurophysiologique par la communauté scientifique internationale.
Il se manifeste par un certain nombre de signes mais il s'agit, essentiellement d'une difficulté, voire d'une impossibilité de communiquer avec l'entourage.
Les signes du handicap sont multiformes, très variables d'un sujet à l'autre: anomalies de langage (absence de langage, écholalie), hyper-activité ou hypo-activité, agressivité envers les autres et envers lui-même, mouvements stéréotypés, difficulté voire impossibilité de déglutir, insensibilité à la douleur. Ils sont souvent accompagnés d'une angoisse latente très profonde.
Cette liste n'est pas limitative.
Les symptômes apparaissent avant l'âge de trois ans. Des signes avant-coureurs peuvent même être détectés dès 6 mois. Ces symptômes persistent toute la vie. Bien que des améliorations puissent se produire dans différents domaines, dans la plupart des cas l'autisme constitue un très grave handicap sur le plan verbal, social, intellectuel puisque, à l'heure actuelle, aucun traitement n'a fait preuve de son efficacité au plan curatif.
L'autisme est beaucoup plus fréquent chez les garçons que chez les filles (4 garçons pour 1 fille). Dans 10 à 25% des cas, l'autisme est associé à des maladies génétiques connues (sclérose tubéreuse, syndrome de l'x fragile). Cependant, dans la majorité des cas les mécanismes biologiques responsables de l'autisme sont, à ce jour, inconnus.
L'un des problèmes le plus difficile est celui du diagnostic précoce de l'autisme. Les médecins sont très mal formés dans ce domaine et, souvent, hésitent à porter un diagnostic ou, plus simplement, ne détectent pas le handicap.
Trop souvent le soupçon n'apparaît qu'avec la scolarisation en classe maternelle qui s'avère être un échec, alors qu'une prise en charge précoce est un facteur positif quant à l'évolution de l'enfant.
Pendant de nombreuses années, en l'absence de données scientifiques concernant l'autisme et compte tenu des symptômes d'ordre psychiatrique qu'il provoque, l'autisme a été considéré comme une psychose parmi d'autres.
On estimait que l'autisme trouvait son origine dans une relation de mauvaise qualité entre la mère et l'enfant. Les tentatives de traitement étaient donc exclusivement psychanalytiques, avec tous les insuccès que l'on connaît et, pour les parents rendus responsables du handicap de leur enfant, d'immenses dégâts psychologiques.
Il est maintenant connu qu'une dépression de la mère peut, parfois, entraîner un syndrome autistique chez l'enfant. Mais il s'agit, dans ce cas, de troubles qui peuvent être transitoires tandis que l'autisme vrai est irréversible, même si une évolution positive est parfois possible.
Depuis quelques années les recherches scientifiques réalisées sur l'autisme ont permis de commencer à en cerner l'origine et la physiopathologie.
De nombreux arguments indiquent la participation de facteurs génétiques dans les cas d'autisme "primaire", c'est à dire sans pathologie organique associée.
En effet l'autisme est de 50 à 75 fois plus fréquent chez les familles ayant déjà un enfant atteint d'autisme que dans la population générale.
D'autres études montrent que la ressemblance pour l'autisme est beaucoup plus élevée chez les jumeaux monozygotes (vrais jumeaux) que chez les jumeaux dizygotes (faux jumeaux), démontant l'implication de facteurs génétiques.
De fait, parmi toutes les maladies psychiatriques, l'autisme est la pathologie la plus génétique et à l'heure actuelle, les chercheurs estiment que 3 à 15 gènes contribuent aux troubles autistiques. Ces gènes peuvent agir indépendamment ou ensemble et peuvent également agir de concert avec d'autres facteurs.
Il semble que le chromosome 6 porte un gène contribuant aux troubles autistiques mais d'autres chromosomes (7 et 15) semblent également présenter des gènes qui jouent un rôle dans l'apparition de la maladie.
De nombreuses études montrent que ces anomalies géniques entraînent des dysfonctionnements de certaines zones du cerveau chez les sujets autistes.
Il a été, par exemple, montré que dans 80 % des cas d'autisme, le débit sanguin était significativement diminué de façon bilatérale au niveau des lobes temporaux. Ces zones du cerveau étant impliquées dans la "perception sociale", une anomalie de ces régions serait pertinente avec les difficultés relationnelles observées chez les autistes.
Ces différents éléments amènent à penser que l'autisme, tout d'abord considéré comme d'ordre purement psychiatrique est, en réalité, un handicap d'origine organique qui s'exprime au travers de toute une série de symptômes, entre autres, de type psychiatriqu

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