Samedi dernier, une opération de testing à l’entrée des discothèques à été menée dans 11 pays européens. De Paris à Belgrade, en passant par Bilbao, Oslo ou encore Varsovie, 34 établissements ont présenté des pratiques discriminatoires sur critères ethniques
Des clients triés sur le volet
Bilbao, samedi 5 mars : 8 clubs sur les 9 testés ont interdit l’accès aux personnes d’origine africaine ou maghrébine. En Serbie, Albanie et Roumanie, ce sont les Rroms qui se sont vus refuser l’entrée dans bars et boîtes de nuit. À Oslo, capitale norvégienne, le public d’origine africaine et sri-lankaise est discriminé dans 3 établissements sur 5. Des résultats inquiétants qui illustrent la montée des idéologies d’extrême droite en Europe.
En France, l’entrée dans certaines discothèques est tout aussi sélective
Samedi dernier ont été incriminés 2 clubs sur 4 à Paris, 1 sur 3 à Lyon et 1 sur 2 à Besançon. Dans un article de MétroParis, il est montré que divers établissements recalent systématiquement les jeunes noirs et arabes, arguant une réservation obligatoire ou encore une soirée privée. Preuve qu’en fonction de sa couleur, passer la nuit en boîte s’avère être une entreprise incertaine.
Si le constat est accablant, la couleur de peau n’est pas le seul critère de refus à l’entrée des discothèques. Que vous soyez blancs, noirs ou arabe, bon nombre d’établissements réservent leurs pistes de dance et boules à facettes à une clientèle VIP. La sélection est donc tout aussi sociale qu’ethnique.
Eugénie Cohen