Souhaitant éviter toute implication militaire directe dans le conflit actuel au Lybie, l’administration de Barack Obama a demandé dans le plus grand secret à l’Arabie Saoudite s’ils étaient prêts à équiper militairement les forces rebelles de Benghazi opposées à Kadhafi.
L’Arabie Saoudite, qui doit faire face à des secousses internes de al part de la communauté chiite, n’a pas encore communiqué sa réponse à Washington. Mais on sait que le roi Abdallah déteste Kadhafi car ce dernier a tenté de l’assassiner l’année passée. La demande de Washington est en ligne avec la coopération militaire qui existe entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite.
La famille royale de Jeddah, qui fut impliqué dans le scandale Contra de l’administration Reagan, avait aidé les efforts américains à armer en Afghanistan les guérillas opposées aux forces soviétiques en 1980. Par la suite, ces guerillas se retournèrent contre les américains en fondant les talibans.
Objectivement, les saoudiens sont les seuls alliés dans al région à pouvoir aider militairement les guerillas lybiennes. Leur apport éviterait les soupçons d’implication directe des Etats-Unis, bien que les armes soient américaines et financées par les saoudiens.
Les opposants à Kadhafi ont besoin en premier lieu de roquettes anti-tanks ainsi que de mortiers. L’aide saoudienne pourrait arriver d’ici 48 heures. Pour cela, il faudra être en mesure de se poser sur l’une des bases libyennes ou à l’aéroport de Benghazi.
Selon la chaîne de télévision Al Jazeera, les avions de surveillance Américains Awacs ont pu survoler la Libye et établir le contact avec les tours de contrôles maltaises. Il semblerait que ce week-end, l’avion privé du colonel Kadhafi ait fait un aller-retour express en Jordanie. On ignore si le colonel était à bord…
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