Magazine Politique
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a adressé uneinvitation au Président Gbagbo pour« l’autoriser » à se rendre en Ethiopie, le 10 Mars prochain. Ausommaire, une rencontre avec Monsieur Ouattara pour trouver une sortie à lacrise postélectorale en côte d’ivoire.Pourquoi cette rencontre n’ait-elle pas lieu en côte d’ivoire étantdonnées les sanctions internationales qui pèsent sur le camp Gbagbo ?Depuis le début de cette crise qui coûte très chère à la côte d’ivoire,un certain nombre de sanctions sont prises par la communauté internationale àl’encontre du Président Gbagbo qu’elle juge responsable du trouble politiqueque connait le pays. Parmi ces sanctions, il y a ladiplomatie : Le gouvernement Gbagbo, non seulement n’est plus reconnu maisn’a plus de représentation diplomatique dans aucun pays membre de L’Onu. Lesaffaires étrangères ne sont plus le domaine réservé du président Gbagbo.Il y a le gèle des avoirs: Pour voyager en Ethiopie, il faudrait que Monsieur Gbagbo et sa délégationdisposent de moyens pour le faire. Or l’avion présidentiel que l’Etat ivoirienmettait à sa disposition pour les voyages officiels est actuellement confisqué,cloué au sol sur ordre semble –t-il de la France sur l’aéroport franco-suissede Mulhouse-Bâle.Il y a l’interdiction bancaire internationale :He oui, ce n’est pas une blague, Gbagbo et les siens sont interdits bancaires àl’étranger. Monsieur Gbagbo n’a plus la signature de la côte d’ivoire auprèsde la CEDEAO, il n’a plus de carte bleue visa, donc pas de moyens de paiement. Ily a afin l’interdiction de voyager et de séjourner à l’étranger qui empêche lecamp Gbagbo d’aller et de venir .Toutes les conditions ne sont donc pas réuniespour permettre à la délégation du président Gbagbo d’effectuer un bon voyage, àla seule condition que lui et les siens soientnourrirent, logés et blanchis par l’OUA à Addis-Abeba.Le linge sale de la côte d’ivoire se lavera en famille, dans le pays.Que les protagonistes de la crise se retrouvent à l’embouchure de la forêt dubanco, sur les rives de la lagune Ebrié pour trouver une solution durable à unecrise postélectorale qui est partie pour durer car son volet ethnique constituela flèche empoisonnée qui touche de plein cœur la côte d’ivoire.Ce n’est donc pas à plus de 10.000kms du lieu du conflit que devrait êtrelancé un quelconque appel de cessez le feu qui ne sera même pas entendu par lesivoiriens, mais en côte d’ivoire qui est le théâtre des combats de rue malgréla présence de soi-disant casques bleus de l’Onu.Le Président Gbagbo n’ira donc pas à Addis-Abeba. Il le sait lui-même.Le peuple ivoirien l’en voudrait pour cela jusqu’à sa dernière génération.Zako Gnali