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La Journée Internationale de la Femme

Publié le 08 mars 2011 par Sequovia

jdfLa journée internationale des droits de la femme est célébrée aujourd’hui lundi 8 mars. Voilà maintenant plus d’un siècle que les femmes bénéficient  de ce jour symbolique pour revendiquer leurs droits au sein de la société. Les manifestations promettent d’être nombreuses à travers le monde. La discrimination homme-femme est un sujet qui fait encore polémique de nos jours, cette journée est donc consacrée pour partie à faire le bilan quant à l’égalité des femmes face à la gente masculine et de relever les progrès encore insuffisants dans ce domaine.

  • Un évènement authentique

L’occasion est de permettre aux femmes de revendiquer l’égalité à laquelle elles aspirent face aux hommes et de faire un bilan sur leur situation dans la société. 2011 sera une année centenaire dans l’histoire de cette journée. En plus de célébrer les 101 ans de cet évènement, se sera également l’occasion de fêter le Mouvement de libération des Femmes (MLF) qui fut créer il y a de ça 41 ans. Ce mouvement, né dans un contexte de rupture culturelle de mai 1968, visait à promouvoir l’indépendance de la femme, lutter contre l’oppression et dénoncer la misogynie. En 40 ans, nous avons connu plus de transformations qu’en 2000 ans d’histoire : partage de l’autorité parentale, maîtrise de la fécondité, parité en politique… Les femmes ont affirmé d’autres désirs, d’autres valeurs et ont permis ainsi de faire mûrir la démocratie.

  • Des progrès encore insuffisants

 Il est indéniable que l’égalité homme-femme reste encore à atteindre même si les progrès sont visibles sur certains points. Les différences divergent selon les localités : les pays scandinaves sont partisans d’une égalité sans controverse puisque la femme détient, dans ces pays, de nombreux pouvoirs et ne cessent de s’émanciper face aux hommes dans sa vie  familiale, professionnelle et sociale.
Le bon exemple étant donné, il est toutefois important de souligner que de nombreuses causes sont encore à défendre et que le travail reste inachevé. Le monde du travail est l’exemple type qui illustre très bien les marges de manœuvre qu’ils nous restent à actionner. Qu’il s’agisse des salaires, des perspectives de carrière, des postes de direction, la femme est encore loin d’être égale à l’homme. Dans la majorité des pays, les salaires des femmes se situent entre 70 et 90% de ceux des hommes.
Du côté de l’éducation, l’écart entre filles et garçons a diminué très largement puisqu’aujourd’hui 79,4% des filles savent lire et écrire, elles sont souvent plus diplômées que les hommes sans grande différence pourtant une fois qu’elles sont lancées sur le marché professionnel. « A diplôme égal, âge égal, expérience égale, on ne propose pas les mêmes types de travail, ni les mêmes salaires et carrière aux filles qu’aux garçons », explique une sociologue.
D’après un rapport publié par les Nations Unies, les femmes ont tendance à accepter plus facilement des emplois à temps partiel que les hommes. Les employeurs n’hésitent plus à défier la loi en faisant faire des tests de grossesse illégaux ou en payant les femmes moins que les hommes pour un poste égal. Ces pratiques inégalitaires sont tout particulièrement observées dans le monde rural ou agricole.

  • Les mouvements se multiplient

Aujourd’hui, de nombreuses associations féministes existent afin de défendre les droits de la femme et de lutter contre cette discrimination. L’exemple le plus souvent donné en France est l’association « Ni Pute Ni Soumise » qui a entrepris une action pour promouvoir cette journée internationale de la femme. Le Mouvement Ni Putes Ni Soumises lance aujourd’hui,  avec Laurence Parisot, Présidente du MEDEF, un projet « 100 marraines pour 100 femmes ». Ce projet vise à accompagner des femmes vers l’emploi, en étant soutenues par des chefs d’entreprise.
Ces associations ont également pour vocation de combattre la violence à l’égard des femmes. En France, une femme décède chaque jour sous les coups de son compagnon. Dans certains pays comme l’Inde ou la Turquie, la place des femmes doit être à la maison, d’après un sondage réalisé récemment auprès de la population.
Le 24 février dernier, une entité de l’ONU a également été dédiée à la femme sous la direction de Mme Michelle Bachelet. L’ONU Femmes s’est fixé des priorités auxquelles s’atteler pour tenter d’améliorer les conditions de la femme dans le monde : lutte contre la violence, paix et sécurité, leadership et participation, autonomisation économique…

  • Avis de Sequovia

La lutte pour l’équité des droits entre homme et femme est un combat continu et sans merci auquel il ne faut pas renoncer. Des instruments internationaux existent maintenant pour promouvoir et défendre les droits des femmes, mais des inégalités dues au genre persistent dans un grand nombre de domaines. Dépasser ces inégalités demande des transformations profondes dans les structures sociales et les relations entre les hommes et les femmes.
Et pourtant, l’égalité des genres est synonyme de démocratisation, de croissance et de réussite. Le dernier Rapport sur l’inégalité entre les hommes et les femmes (Global Gender Gap Index Report), publié par le Forum économique mondial, montre que, sur 114 pays, ceux qui ont atteint le plus haut niveau d’égalité entre les hommes et les femmes sont les plus compétitifs et affichent les taux de croissance les plus élevés. 
Rappelons que si l’égalité des sexes est le troisième des Objectifs du Millénaire pour le Développement, elle fait aussi partie intégrante de la réalisation des 8 autres objectifs, qu’ils concernent la santé, l’environnement, la pauvreté ou l’éducation.


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