Magazine Société

Pourquoi les dix propositions de Contribuables associés ?

Publié le 08 mars 2011 par Lecriducontribuable
Contribuables Associés

La France élira dans un an son président de la république. C’est l’occasion d’un choix décisif pour les Français.  Les grandes questions qui se posent au pays devront être abordées. Les candidats, craignant de perdre des voix, éviteront sans doute de les évoquer. Contribuables associés s’efforcera de les faire connaître.

Le principal handicap de notre pays dans la compétition économique internationale est l’inefficacité de son secteur public. Celui-ci  dépense 56 % de notre production. C’est le record des grands pays développés.  En Allemagne la dépense publique est de 47, 5 % de la production.  Pour que nos entreprises soient à armes égales avec les allemandes, nous devons baisser de 15 % nos dépenses publiques.

La France a augmenté de 1,5 million le nombre de ses fonctionnaires depuis 1980. Une réduction de 1,5 million nous mettrait à égalité avec l’Allemagne, à population égale. On nous dit que nous manquerions alors de policiers et de gendarmes.  Et pourtant nous en avons 240 000, soit 100.000 de plus que le Royaume-Uni, dont la population, équivalente à celle de la France, n’est pas moins protégée que la française. Nous risquerions de manquer de professeurs ? Mais nos enseignants du secondaire ne sont obligatoirement présents à l’école que 15 heures par semaine, contre 43 en Allemagne. Aussi notre coût par élève est-il  de 40 % plus élevé que l’allemand, avec des résultats inférieurs. Nous n’aurions plus alors assez d’infirmières ? Et pourtant nos cliniques, qui réalisent 50 % d’opérations chirurgicales de plus que nos hôpitaux publics, ont six fois moins d’infirmières, sans maltraiter leurs patients. Nous allons diviser les Français, les dresser les uns contre les autres ? N’est-ce pas plutôt l’omerta  sur ce sujet, ainsi que les privilèges des fonctionnaires, qui mécontentent les Français ? Le lobby de la dépense publique est habile à cacher les gaspillages. Notre association sait les trouver et n’a pas peur de les dénoncer.

La plupart des  pays voisins, – Espagne, Italie,  Suisse, Allemagne, Royaume-Uni-  n’accordent un statut spécial qu’à leurs fonctionnaires régaliens, ceux qui portent un uniforme et ont le droit de tuer ou d’emprisonner : militaires, policiers, magistrats. Ceux-là ont la garantie de l’emploi, assortie de  l’interdiction de faire grève. Déjà nos militaires, gendarmes et gardiens de prison sont dans ce cas. Les autres fonctionnaires doivent avoir un statut normal de droit privé. Notre statut général des fonctionnaires a été rédigé en 1946 par le directeur de cabinet de Maurice Thorez, un agent soviétique, et étendu en 1983 par un ministre communiste.  La France doit être débarrassée de ce legs communiste.

Le reste suivra : suppression des subventions aux syndicats et entreprises et associations inutiles ; lutte contre la fraude aux allocations sociales ; responsabilisation et réduction du nombre des élus.  Ce n’est pas une erreur d’économiser les dépenses publiques. C’est un devoir. Les Britanniques et les Espagnols l’accomplissent en ce moment.  Les Allemands l’ont fait. Cette politique est souhaitée par la majorité des électeurs. Les gouvernements qui, au Canada, en Irlande, Suède, Australie, Finlande, Allemagne, Royaume-Uni avaient baissé leurs dépenses ont tous été réélus, car la baisse des dépenses  avait apporté la prospérité à leur pays.  Il faudra que les Français puissent en 2012 se prononcer clairement sur cet objectif de réduction des dépenses publiques.

La méthode à employer ensuite pour que les réformes réussissent est évidemment essentielle. La méthode de Nicolas Sarkozy a échoué : une négociation entre le président de la République et le leader de la CGT aboutit à des demi-réformes qui ne fournissent pas  d’économies importantes. La Cour des comptes vient de montrer que la réforme la plus emblématique – le non-remplacement d’un fonctionnaire d’Etat sur deux partants à la retraite -  a rapporté de 100 à 200 M € par an. A ce rythme, il faudrait entre 750 et 1 500 ans pour atteindre l’objectif. Les autres réformes ont coûté plus cher qu’elles n’ont rapporté. Et le nombre de nos fonctionnaires a augmenté !

On ne peut compter sur nos députés pour mener cette réforme. Plus de la moitié d’entre eux, et même les trois quarts pour les députés socialistes, sont issus du secteur public. Leur priorité n’est pas de baisser les dépenses mais d’augmenter les impôts.  La majorité actuelle vient  de le prouver  encore en infligeant un camouflet au président de la République par son refus de la suppression de l’ISF,  qu’il avait pourtant annoncée publiquement deux fois.

Un pays voisin, presque deux fois plus riche que nous par habitant, nous montre la méthode qui réussit : celle de la véritable démocratie, la démocratie directe. Contrairement aux élus, le peuple n’a aucun  intérêt à gaspiller l’argent des contribuables, son argent. Le secteur public suisse est bien géré.  Cette réforme a été inscrite en 2008 dans notre Constitution, mais avec des conditions trop restrictives, qu’il faut élargir. Il faudrait que nous limitions à 500 000 électeurs signataires la condition nécessaire pour qu’une initiative populaire soit soumise à referendum. C’est un petit changement constitutionnel. Ce sera un grand changement démocratique. Vive une  République française démocratique et prospère !

Alain Mathieu, président de Contribuables Associés

Articles similaires :


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Lecriducontribuable 47178 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine