Il y a peu, mes amis de Memesprit m’ont lancé un défi caché dans un de leurs derniers articles, celui d’éclaircir les relations de parenté entre deux plantes. Mouaif…
De prime abord, cela ne m’excite pas trop vu que d’une, je me targue d’être un zoologiste et non un péquenot botaniste, et de deux, ça me rappelle des mauvais souvenirs puisque les plantes dont il s’agit, les roses de Jéricho, sont censées être increvables et ont pourtant pourri au bout d’une semaine de séjour chez moi!
Mais bon, il faut savoir mettre de côté son orgueil car d’une part j’étais bien engagé à devenir thésard en Biologie Végétale en début de cursus (Mercredi confession), et d’autre part, c’est pas en les snobant que j’arriverai mieux à faire pousser des plantes dans mon logis…
Bref, passons donc aux choses qui poussent dans la terre, sans neurones et qui s’agitent pas trop:
Les roses de Jéricho, qu’est ce que c’est? (Et ben quoi, vous êtes pas déjà allés voir l’article de Jika!). Bon, si vous avez vraiment la flemme d’ouvrir une nouvelle fenêtre, voici en deux mots ce que vous devez savoir: ‘la rose de Jéricho’ est le nom vernaculaire donné à trois plantes sur notre planète. D’abord la sélaginelleSelaginella lepidophylla, ensuite l’anastatique Anastatica hierochuntica et enfin l’astéracée Asteriscus hierochuntica (mais l’on ne parlera pas trop de cette dernière vu que j’ai pas envie). Ah ben ça nous en fait une belle jambe!
Détail un peu plus croustillant de leur mode de vie, les roses de Jéricho ont la capacité, une fois complètement desséchées, de se rouler en boule pour former des virevoltants (tumbleweeds en anglais), ces sortes de boules végétales sèches qui roulent au grès du vent et que l’on voit souvent dans les Westerns.
Quand elles sont sèches, les roses de Jéricho sont assez difficiles à distinguer. Jugez plutôt:
Anastatica hierochuntica
Selaginella lepidophylla
Mais ce qu’il y a de particulièrement fascinant avec les roses de Jéricho, c’est qu’elles présentent l’étrange capacité de redéployer leurs branches une fois plongées dans l’eau (ce qui leur fait porter le nom de plantes de résurrection):