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Jean Luc Godard, défenseur des Palestiniens

Publié le 09 mars 2011 par Marie496
Retournant  à Casablanca après une petite semaine haute savoyarde, j'attends à l'aéroport de Genève mon avion;
Je peux donc feuilleter le livre sur Godard Jean-Luc Godard, tout est cinémaque je viens d'acheter: Feuilleter, non dévorer d'une traite : je l'aurai fini à mon arrivée à Casa!
Beaucoup  relèvent avec minutie les propos de Jean Luc Godard sur les Juifs,et les pourfendent avec virulence.
Est ce parce qu'il soutient les palestiniens?
Dans la  biographie, magistrale d'ailleurs que lui consacre Brody et qui vient enfin d'être traduite en français, le biographe pose  aussi à ces questions : Godard est il antisémite, pourquoi? est il antisioniste et pourquoi?
Je reviens sur certaines  positions de Godard vis à vis des palestiniens;Je ne peux à ce propos m'empêcher de me souvenir de ce que m'avait déclaré il y a plusieurs dizaines d'années un écrivain Juif, berbère et marocain, Edmond El  Maleh
Je l'avais interviewé à l'occasion du salon du livre à Casablanca à propos de son sublime livre "Mille ans, un jour" qui n'était pas édité par un grand nom national;Voici ce qu'il me répondit "Madame, la France fut de longs siècles durant , la fille ainée de l'église, elle est désormais la fille ainée du sionisme":En effet qui des Gallimard ou autres aurait osé à l'époque publié un écrivain juif dénonçant violemment  les massacres des deux camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila
Alors la vindicte qui tombe sur celui qui ose entrer en dissidence de la pensée unique!!!
Je constate  comme Guy Béart :"Le premier qui dit la vérité doit être exécuté"
Revenons à Godard
En 1976, ce cinéaste  a réalisé et produit un film foncièrement anti-israélien, intitulé "Ici et ailleurs", dédié à la "cause valeureuse”(ce sont ses propos) du peuple palestinien. La thèse de ce film fut  farouchement antisioniste : l’État d’Israël fait subir aux Palestiniens ce que les Juifs ont souffert de la part des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Thèse classique et radicale martelée par l’extrême gauche européenne pro-palestinienne , que Godard formule très clairement: “Les Juifs font aux Arabes ce que les nazis ont fait aux Juifs”.
Dans cette charge  contre l’État d’Israël, l’idée est illustrée quand les visages de Golda Meir, pionnière de l’État juif, Premier ministre d’Israël de 1969 à 1974, et de Hitler clignotent l’un sur l’autre, ou quand une déploration en hébreu sur les camps de la mort nazis, Auschwitz, Madjanek, Treblinka… recouvre des images de cadavres d’enfants Palestiniens ou des corps calcinés de fedayins tués en septembre 1970, durant des affrontements sanglants avec l’armée jordanienne.
Certains y ont vu de la provocation
De même dans une interview accordée en 1985 au Matin de Lausanne et citée  par Richard Brody dans sa biographie "Jean-Luc Godard. Tout est cinéma," Godard affirme que Hollywood est prisonnier de l’usure juive. “Ce que je trouve intéressant dans le cinéma, c’est que, dès le début, il y a l’idée de dette, souligne-t-il. Le vrai producteur est à l’image du juif d’Europe centrale.”
Richard Brody qui, dans sa biographie plutôt élogieuse, a recensé ce type de déclarations, attribue ce qu’il appelle “le durcissement des positions antisémites de Godard” à divers facteurs, dont une enfance dans une Europe déchirée par la guerre, une évolution vers le radicalisme propalestinien dans les années 1960
Sur le conflit au Proche-Orient, le cerveau de la « Nouvelle Vague » déclare en 2006: “Les attentats suicides pour parvenir à faire exister un Etat palestinien ressemblent à ce que firent les Juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l’Etat d’Israël”.
Jean-Luc Godard est un “anti¬sio¬niste pessimiste”: il ne croit pas la paix possible entre Israël et les Palestiniens, entre les Juifs et les Arabes au Moyen-Orient.Souhaitons qu'il se trompe!
Pourquoi des juifs comme Godard ou Edmond El Maleh, ou bien  d'autres encore, sont ils tout de suite mis au ban de  l'establishment parce qu'ils soutiennent les revendications palestiniennes?
Certes les dérapages sont toujours dangereux, mais pourquoi comprend on l'humour d'un Coluche au second degré et pas celui d'autres personnes?Pourquoi se permet on de condamner les positions  pro palestiniennes d'un Godard ou d'un Genêt?

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