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"Ravages", n°4 de la revue, consacré à la neuropolice.

Publié le 09 mars 2011 par Quiricus

Depuis le XX° siècle, nous éprouvons un sentiment de disparition de la réalité. Ce sentiment s’est encore accru au XXI siècle. Sous l’effet d’une accélération du changement social, des rythmes de vie et des nouvelles technologies, nous disent les nouveaux penseurs critiques comme le philosophe Hartmut Rosa, les notions de temps et d’espace elles-mêmes disparaissent.Avec la financiarisation de toutes les activités humaines, tout ce qui est rationnel doit être comptabilisé, la raison devient numérique. Tout ce que nous touchons se convertit en chiffres, cela implique aussi que ce qui n’est pas chiffrable cesse d’être perçu comme réel. Le réel doit être calculable. 

Même si nous connaissons un raccourci pour arriver au plus vite d’un point A à un point B, le GPS apportera la preuve numérique du meilleur trajet possible.Nous n’osons plus penser sans compter. Ce qui ne produit pas du chiffre est considéré comme quantité négligeable, ou comme partie d’un territoire irrationnel et nébuleux abandonné aux poètes, aux religieux et aux psychanalystes. C’est la logique décrite par Oscar Wilde : « Ils connaissent le prix de tout mais la valeur de rien ».Propos de Isabelle Sorente dans "Next" de Libération.Isabelle Sorente auteure de l'ouvrage : "Addiction Générale" chez J. Lattès.

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