Hank Skinner, 49 ans le 4 avril prochain, condamné à mort au Texas depuis 1995.
Le 7 mars 2010, la Cour Suprême des Etats-Unis a autorisé Hank Skinner à saisir un Tribunal Fédéral afin de faire procéder à l’analyse des tests d’ADN permettant de fournir la preuve de son innocence du crime qui a conduit à sa condamnation à mort. L’Etat du Texas s’oppose à fournir les échantillons nécessaires à cette analyse depuis plus de 10 ans. Hank Skinner a toujours nié avoir assassiné son ex-compagne et les deux fils de celle-ci.
En octobre dernier, lors de « 7 jours contre la peine de mort » organisé par l’association ECPM (Ensemble Contre la Peine de Mort) célébrant ses 10 ans d’existence, nous avions assisté avec quelques amis à la conférence « la peine de mort nuit gravement à la santé » venant clôturer cette semaine de mobilisation.
Outre les interventions remarquées de François Zimeray, Ambassadeur de France aux Droits et de l’Homme et de l’indétrônable Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux et Père de la loi d’abolition de la peine de mort sous la présidence de François Mitterrand, nous avions écouté le récit de Sandrine Ageorges-Skinner, épouse de Hank Skinner.
Devant une assistance muette, Sandrine Ageorges-Skinner avait relaté la journée du 24 mars 2010 où, Hank Skinner, après avoir fait ses adieux à ses filles et à son épouse, parcourait une dernière fois le couloir de la mort pour rejoindre la salle où il devait être exécuté par injection létale.
Le processus sera abandonné 45 minutes avant l’exécution, suite à une décision de la Cour Suprême des Etats-Unis qui ne remet toutefois pas en cause l’illégalité de sa détention.
Dans l’attente de la décision du Tribunal Fédéral et de la réalisation des tests ADN dans les meilleures conditions, c’est une nouvelle lueur d’espoir, ultime espoir, pour Hank Skinner et ses proches.
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A la manière de Victor Hugo : « Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne ».