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Retraite au soleil : Thaïlande, nouvel eldorado ?

Publié le 09 mars 2011 par Guy Deridet
Un article intéressant, trouvé sur Internet, auquel j'ai rajouté quelques observations personnelles. Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, je réside à Koh Samui, thaïlande, depuis bientôt deux ans. Retraite au soleil : Thaïlande, nouvel eldorado ? Les oiseaux migrateurs ne sont pas toujours ceux que l'on croit. La communauté expatriée francophone en Thaïlande compte de plus en plus d'hommes et de femmes d'âge mûr, décidés à jeter l'ancre dans un pays où, à les écouter, la vie serait bien plus belle.

Chacun a une bonne raison de s'envoler pour l'ancien royaume de Siam. Annie, 62 ans, originaire du Sud-Ouest de la France, vit depuis mars 2004 à Koh Samui. L'exil ne lui a jamais fait peur: «J'ai eu la chance de pouvoir résider longtemps à l'étranger, à Singapour, Hong Kong, Washington et Londres, et c'est pour cela sans doute qu'au moment de la retraite, j'ai recherché en dehors de l'Hexa-gone un point de chute ensoleillé toute l'année.» Pour Claude, ancien tourneur sur métaux de 70 ans, la décision a été prise à la réception d'une facture d'électricité: «Quand je l'ai lue, je me suis dit: C'est bon, je m'en vais! En trois mois, j'ai plié bagages.»

Bénéficier d'un meilleur train de vie sous les cocotiers: la comparaison entre une retraite en Thaïlande et une retraite en France est rapide. Pour Guy, le coût de la vie serait près de quatre fois moindre en Thaïlande: «Nous vivons bien ma femme et moi, avons deux voitures, une femme de ménage, et possédons trois propriétés, dont un spa que nous venons de terminer. Tou t cela financé en grande partie sur ma pension de retraite et l'héritage d'un pavillon en France». Pour Jean, c'est l'attrait de la vie moins chère mais aussi la stabilité politique du pays, son hygiène et son climat qui l'ont incité à s'expatrier. Ce baroudeur de 67 ans a finalement posé ses valises dans un pays où, selon ses termes, il pouvait «finir sa vie tranquillement». Sans pour autant s'ennuyer, car ici les activités et les clubs ne manquent pas. Rolfe, 57 ans, énumère à n'en plus finir les différents loisirs disponibles à Pattaya, où il réside depuis deux ans: «On trouve des clubs de sport, mais aussi des regroupements par nationalité, ou même des clubs de végétariens! Sans compter les deux clubs d'expatriés qui sont une vraie mine d'informations et qui sont parfois d'une grande aide aux retraités, depuis les problèmes d'immigration jusqu'aux soucis de santé.»

« Il faudrait vraiment avoir un caractère de pit-bull terrier pour ne pas parvenir à s'adapter à la culture "mai pen rai" des Thaïlandais »

«Le principal avantage, c'est qu'il y a toujours des choses à faire. A Bruxelles, en novembre, sous la pluie, il y en a déjà moins!» renchérit Philippe. Quant à Michel, installé à Chiangmai avec sa compagne thaïlandaise, il apprécie de vivre comme un «demi-riche» avec sa petite retraite qui lui était à peine suffisante pour subvenir à ses besoins en France. «J'avais à peine de quoi manger une fois le loyer et les charges payées. Ici, je vis bien et je prends l'avion comme on prend le train en France» avance-t-il.

Du côté des destinations, les préférences se tournent le plus souvent vers les plages: 42% des retraités français répertoriés seraient installés dans le secteur de Pattaya et Chonburi, et 17% à Phuket selon le consulat de France à Bangkok. Cependant, certains préfèrent d'autres régions plus tranquilles. Jean, par exemple, s'est vite lassé de l'afflux touristique propre aux stations balnéaires: «Phuket n'est plus la Perle du Sud, regrette-t-il. Il y a trop d'étrangers, l'ambiance avec les Thaïlandais s'en trouve dégradée. Je veux me retirer en Isan. Là-bas, je ne trouverai pas d'hôpital international ni de supermarché, mais je retrouverai la vraie Thaïlande.» Michel a préféré l'air peu pollué de Chiang Mai, «une ville qui possède un [hypermarché] Carrefour, de bons hôpitaux, et même certains consulats.» Quant à Claude, il s'est installé à Phitsanulok, «en plein milieu des rizières», pour se rapprocher de sa belle famille. Philippe et Liliane eux ont choisi Bangkok, pour se rapprocher de leur fils, marié à une Thaïlandaise. «Après une dizaine de voyages pour voir notre fils et nos petits-enfants, nous nous sommes trouvés devant un choix: on a hésité deux minutes et demie!», sourit Philippe, qui a pris une retraite anticipée. Le couple a plié bagages et quitté Bruxelles en 2000, bien décidé à «profiter de la vie».

L'expatriation des plus de 50 ans : une tendance croissante

Vous l'aurez peut-être deviné, l'expatriation est typiquement masculine: le consulat estime que 88,5% des retraités français en Thaïlande sont des hommes. «L'homme seul» pour commencer, est de loin le profil le plus commun. Il vit principalement à Pattaya ou sur les plages de Patong et ne reste pas seul très longtemps, une beauté locale succombant rapidement à ses charmes. Une nouvelle jeunesse! Plus rare, «la femme seule et heureuse de l'être», qui demande tolérance et autonomie. «Ma situation de femme seule est unique, je crois, affirme Annie. Souvent, la présence des jeunes compagnes thaïlandaises de certains "farangs" me met un peu mal à l'aise.» Au contraire, «la femme seule et qui ne souhaite pas le rester» aura, elle, beaucoup de mal à s'installer et à trouver chaussure à son pied. «Les étrangers ont à leur disposition une main d'œuvre locale beaucoup plus attractive, jeune et apparemment soumise», souligne une retraitée. Mais la Thaïlande ne compte pas que des retraités solitaires; certains couples décident aussi de faire le pas ensemble. On rencontre quelques «couples solides», comme Philippe, 56 ans et Liliane, 62 ans. «Pour que ça marche, il faut que l'expatriation soit un projet commun, explique Philippe. Si seulement une des deux personnes veut partir et tire l'autre, le projet est voué à l'échec.» Dernière catégorie malheureusement fréquente, «le couple qui bat de l'aile»: ici, c'est souvent le cas, l'union explosera.

Quel que soit leur profil, les retraités français sont visiblement de plus en plus sensibles aux charmes du royaume si l'on en croit les chiffres du consulat de France en Thaïlande. Selon leur registre, le pays compte 685 retraités français (sûrement davantage si l'on tient compte des non-enregistrés). Leur proportion au sein de la communauté des Français en Thaïlande est passée de 4% en 1992 à 10,3% en 2004. Le consulat estime que ce chiffre atteindra 12,8% en 2005. Une donnée qui concerne aussi nos voisins européens. Une source proche de l'ambassade d'Allemagne à Bangkok confie que le vieillissement de la population allemande expatriée commence à poser des problèmes, notamment en terme de personnel susceptible d'assurer les habituels services aux expatriés. Même si la proportion de retraités parmi les expatriés français augmente, le groupe peine cependant à former une véritable «communauté». Pas de clubs de bridge ou de fans de Pyramide réservés au troisième âge, et visiblement, cela ne manque pas. «J'avoue avoir plus de plaisir à rencontrer des touristes en vacances et à recevoir chez moi ma famille et mes amis, consent Annie. Et puis franchement je préfère les jeunes. J'ai aussi quitté la France pour ne pas me retrouver dans la catégorie "troisième âge", être à la retraite est déjà suffisant!» Michel, retraité de la RATP qui approche des 60 ans, ne recherche pas non plus la compagnie de personnes du même âge: «Je vis seul avec ma compagne, explique-t-il. Au début, je jouais aux boules à l'Alliance Française, mais avec des gens bien plus vieux que moi, ça me mettait le bourdon.» Les clubs de boulistes, comme celui de Pattaya, qui se réunit trois fois par semaine, semblent les seuls à s'adresser spécifiquement aux retraités. Philippe et Liliane avouent qu'une de leur principale activité est de recevoir des invités, famille ou amis, entre quatre et cinq mois par an.

Jean-Paul, 59 ans, vit dans un condominium à la périphérie de Chiangmai. Cet ancien fonctionnaire a pris sa retraite à l’âge de 55 ans, après 28 années de travail de nuit à la poste. En 1991, lors d’un voyage organisé, il se rend en Thaïlande pour la première fois. Il est alors divorcé. Ce premier voyage est une révélation pour lui, un vrai coup de foudre. Il visite Chiangmai et dès lors, ne pense qu'à y retourner. Il revient deux ans plus tard. Ensuite, beaucoup d'autres voyages suivront, dont trois très rapprochés pour cause de «rencontre». Jean Paul est très vite «tombé dans le panneau» comme il dit, amoureux d'une Thaïlandaise, rencontrée dans un bar à Bangkok. Le gentil Jean-Paul rembourse encore aujourd'hui les dettes occasionnées par la jolie fille. «Un passage très court, mais pénible, qui m'a laissé sur la paille.» Lorsque la retraite arrive en 2001, Jean-Paul revient encore une fois à Chiangmai et rencontre son amie actuelle, masseuse de profession. Il reste un mois et rentre à Angers, tout en gardant le contact avec la jeune fille et se donne 14 mois de réflexion avant de prendre la décision de tout quitter. Il liquide alors tous ses biens très rapidement et s'installe à Chiangmai, ne rentrant que brièvement en France chaque année.

Jean-Paul trouve en Thaïlande de nombreux avantages: le coût de la vie, qui lui permet de vivre beaucoup mieux ici avec sa retraite, le côté affectif aussi, la facilité pour rencontrer des jeunes filles, tout en ne se laissant pas griser par le décor, l'exotisme et la beauté des créatures locales. «Pour nous les hommes, ici, il y a le choix. Mais à manipuler avec prudence et à consommer avec précaution. Maintenant, j'ai pris du recul, je donne de l'argent à ma copine pour l'aider, mais une somme établie, elle vient quand j'ai envie de la voir.»


Il apprécie aussi le calme des Thaïlandais, cette absence de stress. «Quand je suis revenu en France, je n'ai plus supporté le comportement colérique des gens». Il aime bien son quartier, complètement thaïlandais, et apprend le thaï pour pouvoir communiquer. L'intégration? «Franchement, je n'ai pas éprouvé beaucoup de problèmes d'intégration parce que j'avais cette passion du pays et je l'ai toujours.» Chiangmai? « J'aime beaucoup Chiangmai, mais je vais parfois à Pattaya, quand la mer me manque.» Les inconvénients? «Le comportement sur la route des Thaïlandais qui m'empêche de faire du vélo dans la ville. J'aime le cinéma et je regrette de ne pas pouvoir voir davantage de bons films. J'aimerais qu'un vidéo-club français ouvre à Chiangmai.» Les amis? «Quand je vais en ville, je vais voir les gens de la communauté française qui ont des affaires, sinon je reste dans mon quartier.» Le futur? «J'aimerais bien trouver une occupation. C'est actuellement mon souci. J'ai été dirigeant du SCO (le club de foot d'Angers) pendant 8 ans, j'ai lu dans Gavroche qu'une école de foot s’était créée, j'aimerais bien les contacter et proposer mes services...»

Alain, 63 ans, Belge, à la retraite depuis 6 ans, marié depuis 41 ans à Clara, une Française, a toujours beaucoup voyagé. Il connaît la Thaïlande depuis 68 et a toujours vécu à l'étranger et le couple arrive d’ailleurs d’Australie «Et surtout, on n'a jamais vécu en Europe, j'étais cadre de société d'assurance. J'ai vécu 22 ans en Afrique, 22 ans dans le Pacifique, 7 ans en Australie. Avec notre mentalité de nomades, qui pour moi a commencé avec mes parents que j'ai suivis en Afrique, on a toujours un besoin de changer d'air.»

Pourquoi la Thaïlande ? «Des raisons économiques bien sûr, on a ici une qualité de vie ici supérieure à l'Europe. Des raisons géographiques aussi, la Thaïlande est bien placée entre l'Europe et le Pacifique. Des raisons pratiques enfin, un bon réseau routier et ferroviaire, une qualité de service médical. Donc en faisant un bilan, le côté positif est plus important que le négatif. Pour le moment!»


Alain et Clara sont arrivés dans le royaume en novembre 2001. «Nous avons passé cinq mois dans un hôtel à Bangkok et nous avons analysé, demandé conseil à des amis.» L'intégration? «Difficile à cause de la différence de culture et le comportement des gens ici qui nous partage «entre la haine et l'amour» comme disait un ami.»

Chiangmai? «Le négatif, je le vois surtout à Chiangmai.» Alain a des mots très durs pour la ville, qu’il juge totalement «sinistrée» . «A cause de l'indiscipline des Thaïlandais qui jettent leurs sacs poubelle partout, de la difficulté pour marcher en ville, véritable parcours du combattant, de la pollution qui en quatre ans a énormément augmenté, du manque de transports publics, etc. Sincèrement, c'est la seule ville au monde possédant de tels atouts, une très belle ville qui pourrait être un bijou. Il faudrait tout repenser, les gens s'ennuient. Il y a des gens bien ici, mais on ne les voit jamais. Le Français est individualiste et n'a pas l'esprit «club» comme l’Anglo-saxon.»

Les amis? Il aimerait créer un groupe sélectionné de francophones avec lesquels il aurait des affinités, avec comme pôles d'intérêt des activités touristiques et physiques. «Faire des voyages, en Birmanie ou en Malaisie, il y a plein de possibilités et je me sens tout à fait capable d'organiser cela.» Le futur? «Pour nous, la seule option, c'est d'alterner ici et ailleurs. Ne pas rater la saison fraîche, la meilleure, et partir ensuite quatre ou cinq mois. Il faut trouver une solution… L'esprit nomade, c'est de ne jamais vouloir se fixer, acheter ou investir. On a deux enfants qui vivent dans le Pacifique Sud et un jour ou l'autre, on reprendra nos bagages.»

Clara ne fait que confirmer les propos de son mari mais en insistant sur les inconvénients: la barrière du langage qui réduit beaucoup les contacts, le tissu social francophone peu développé et surtout l'éloignement familial qui l'empêche de voir grandir ses petits-enfants. Elle ne pense pas forcément avoir fait le bon choix en s'installant à Chiangmai et pense à la Nouvelle-Zélande…

Faire le grand saut

S'installer en Thaïlande ne vient souvent à l'idée de ces expatriés qu'après plusieurs voyages. «On est d'abord touriste, séduit par le pays, les gens et en particulier les filles pour ces messieurs, l'environnement, la qualité de vie, la mer, les cocotiers et la valeur de nos euros» confie Annie. Sauter le pas et s'expatrier est pourtant bien différent d'un séjour dans le pays. Même si la vie semble plus facile à l'ombre des cocotiers, il n'est pas aisé d'abandonner famille, amis, petites habitudes et tout le confort de l’Hexagone. Sans compter que les inconvénients de l'expatriation ne se décèlent souvent qu'une fois installé: la Thaïlande des vacances est très différente de la Thaïlande au quotidien.

Pour commencer, la chaleur, comme prévient Annie, de Koh Samui: «Avoir chaud en vacances c'est normal. D'un bout de l'année à l'autre, même avec les ventilateurs et la climatisation, cela peut être un inconvénient majeur pour beaucoup, car on devient plus fragile avec l'âge.» Un autre point faible, à en croire plusieurs témoignages, se trouve être les relations avec la population locale. «En vacances, on a apprécié le personnel des hôtels et les gentilles serveuses qui ont un beau sourire et sont toujours prêtes à nous aider. Mais dans la vie de tous les jours, la population locale est beaucoup plus distante» déplore cette même retraitée.

Beaucoup regrettent de ne pas compter de véritables amis parmi leurs voisins. «Les coutumes sont différentes, les références scolaires aussi, on ne rit pas des mêmes choses», confie un retraité de 72 ans qui souhaite conserver l'anonymat. Un point de vue partagé par Michel, 59 ans: «Il ne faut pas se leurrer, on sera toujours considéré comme des étrangers.» «Le problème, renchérit Jean, c'est qu'on n'est jamais accepté comme un véritable résident. On doit aller pointer à l'immigration tous les trois mois et on doit toujours payer les entrées de parcs nationaux plein pot. Ma femme ne paye pas, mes enfants non plus, mais moi oui!» Cependant, Philippe note que les Thaïlandais ont beaucoup de respect pour les gens âgés, «un respect qui n'existe plus en Europe» selon lui. Guy se veut rassurant en indiquant qu'il «faudrait vraiment avoir un caractère de pit-bull terrier pour ne pas parvenir à s'adapter à la culture "mai pen rai" des Thaïlandais.»

Une retraite en Thaïlande ne s'improvise pas, et ceux qui sautent dans le premier avion à destination de Bangkok après un séjour d'une semaine dans le royaume ne peuvent s'attendre qu'à de sérieuses déconvenues. La plupart des retraités interrogés conseillent aux personnes intéressées de commencer par un essai «grandeur nature» (louer une maison pendant plusieurs mois afin de s'habituer au climat, aux gens, à la vie de tous les jours) pour voir si les inconvénients n'anéantissent pas les avantages. D'autres recommandent de conserver un logement en France et de ne passer en Thaïlande que six à huit mois par an, pour ne pas totalement rompre avec ses racines.

VISA - retraite


Depuis le 15 novembre 2001, les démarches ont été relativement facilitées. Ce visa d'un an, individuel et facilement renouvelable, vous évite la fastidieuse sortie du pays tous les mois. De plus, pas besoin de prouver un «lien de famille» comme pour les autres visas O. Tous les trois mois, vous êtes cependant censés faire tamponner votre passeport. Un cabinet d'avocat indique que ce type de visa «retraité», pas forcément à la portée de toutes les bourses, n'est pas utile si vous êtes marié à un(e) Thaïlandais(e).

Peuvent bénéficier d'un visa non-immigrant O («visa retraite») les plus de 50 ans, qui n'ont pas eu le moindre problème avec l'immigration thaïlandaise par le passé, à savoir qu’ils n’ont jamais été interdits de séjour (les petits soucis de dépassement de visa n'étant pas pris en compte).

Première étape: ouvrir un compte en Thaïlande et faire un virement de votre banque française. Rien de plus simple, avec votre passeport, trois sous et une adresse. Ceci étant fait, il vous faudra fournir:

- Un formulaire de demande de visa de long séjour catégorie «O» (disponible au bureau de l'Immigration) accompagné de deux photos d'identité.

- Taxes de 1900 bahts.

Effectif depuis le 26 août 2003.

- Une photocopie du passeport en cours de validité.

- Une photocopie de l'acte de naissance, de l'acte de mariage si l'intéressé est déjà marié.

- Un certificat médical d'un médecin faisant état de votre santé selon la loi thaïe, clause 17 1992.

- Une situation de garantie de la banque. C'est là que les procédures se corsent. Depuis le 15 novembre 2001, les retraités doivent fournir une garantie bancaire d'au moins 800.000 bahts ou, deuxième moyen, justifier d'une pension mensuelle de 65.000 bahts virée régulièrement sur un compte en Thaïlande (pas de capital nécessaire dans ce cas). Dernière solution, justifier une épargne et un revenu annuel équivalant à 800.000 bahts (par exemple 1000 euros par mois de pension et 300.000 bahts sur un compte épargne). Votre pension doit être garantie par une lettre de l'ambassade de France à Bangkok (attestation à faire traduire en thaï) et par votre banque, lors de la première application et lors des renouvellements annuels.

Petite précision: cet argent est supposé couvrir les frais de vie pendant l'année, il doit donc se trouver sur un compte à disponibilité immédiate (compte courant ou compte épargne) et non pas sous forme de placement en assurance vie ou autre. Il faut en outre l'utiliser. «Quelqu'un qui se présente un an plus tard avec ses 800,000 bahts sans y avoir touché paraîtra suspect et l'officier d'Immigration demandera certainement une enquête de police pour vérifier d'où provenaient ses revenus» indique un retraité qui souhaite garder l'anonymat. «Sachez aussi que le fait d'avoir un visa retraité vous interdit de travailler ici!, prévient Annie. Mais vous pouvez toujours écrire vos mémoires…»

Impôts : difficile d'y couper.

Qui dit retraite en Thaïlande ne dit pas forcément paradis fiscal. Une fois installé en Thaïlande, que devez-vous légalement à l'Etat français? Le cabinet d'avocats Vovan & Associés nous aide à y voir plus clair.

Lorsqu'il est fait état que vos «liens vitaux» (famille, logement…) se trouvent désormais en Thaïlande et que vous résidez dans ce pays plus de six mois par an, l’Etat français estime que votre résidence fiscale s'établit en Thaïlande. Cette considération sonne le glas des ponctions «CSG» et «RDS»; autrement dit, les cotisations obligatoires ne seront plus prélevées sur votre pension de retraite, qui vous parviendra «nette», pour autant que vous en fassiez la demande.

Malgré tout, vous restez soumis à l'impôt sur le revenu. L'article 18 de la convention fiscale de 1974 entre la Thaïlande et la France met les points sur les i: «Sous réserve des dispositions du paragraphe 1 de l'article 19, les revenus constitués par des pensions ou autres rémunérations au titre d'un emploi antérieur, provenant d'un Etat contractant et payés à un résident de l'autre Etat contractant, sont imposables dans le premier Etat.» En d'autres termes, même bien au chaud en Thaïlande, l'Etat français ne vous oubliera pas et comptera toujours sur vos deniers. C'est à vous de faire la démarche pour indiquer votre changement de résidence auprès de votre centre de perception, qui transmettra votre dossier au centre des impôts des non-résidents.

Attention: le barème fiscal pour les revenus de source française est différent de celui auquel vous étiez soumis dans l'Hexagone. Celui-ci s'établissait comme suit (chiffres de 2004): 0% d'imposition, si vous déclarez entre 0 et 10350€ par an net imposable, 15% si vous déclarez entre 10350 et 30030€, 25% au-delà.

Il est donc tout à fait possible d'avoir de bonnes comme de mauvaises surprises. Michel est ravi: «Ici, je ne paye que 12 euros d'impôts, ce qui est extrêmement avantageux!». Jean a, lui, un peu de mal à avaler la pilule. «Du fait de ma petite retraite, je n'étais pas imposable en France. Mais depuis que je suis résident en Thaïlande, on me demande 844 euros!», s'indigne-t-il.

Pour y parer, certains retraités conseillent de laisser une adresse en France pour conserver le même barème fiscal. Une solution illégale mais tout à fait possible, puisque si vous continuez à envoyer votre déclaration d'impôt normalement, l'administration n'ira pas vérifier si vous résidez toujours dans la Creuse ou si vous peaufinez votre bronzage à Phuket. Cependant, avant de foncer tête baissée, mieux vaut faire de savants calculs. En effet, il n'est pas certain que cette solution soit plus avantageuse. Car qui dit logement en France dit aussi taxe d'habitation et taxe foncière à débourser. «Et si vous gardez un logement en France, votre taxe d'habitation sera plus chère car il sera considéré comme une résidence secondaire», confie un particulier. Attention aussi aux appartements vides qui pourraient, d'après certaines sources, bientôt rentrer dans l'assiette de l'ISF. Reste donc à savoir si les économies réalisées sur l'impôt sur le revenu ne seront pas annulées par les différentes taxes liées à votre habitation-alibi. Certains n'ont pas marché dans la combine et regrettent de n'en tirer que des désavantages: «C'est totalement injuste, explique Jean, car si j'avais conservé une adresse en France pour échapper aux impôts, je pourrais aussi pomper des allocations pour mes trois enfants et bénéficier d'aides diverses, ce que je ne fais pas. En définitive, on me demande de payer des impôts alors que je fais faire des économies à la France!»

Du côté thaïlandais, en vertu du principe de la non double-imposition, vous ne payerez pas d'impôt sur votre pension de retraite. Mais vous devenez bien sûr imposable si vous louez une habitation dont vous êtes propriétaire en Thaïlande ou que vous effectuez des placements boursiers dans ce pays.

Et la santé ?

«Pour nous, la santé représente presque le problème numéro un» affirme une retraitée française de Koh Samui. «Même si on arrive en forme, sans trop de soucis de santé, il faut s'attendre à avoir un beau jour quelques désagréments inhérents à notre vieillissement», ajoute-t-elle. Alors pas question de prendre ce problème à la légère!

Pour commencer, un bilan complet s'impose avant le départ. Il est conseillé de demander à son généraliste un résumé médical avec antécédents, si possible en anglais. Une fois sur place, il est préférable de faire un check-up annuel. Tous les retraités vantent les mérites des soins médicaux en Thaïlande et leur moindre coût. «Ici, on est au top de la médecine. On est bien soigné», assure Michel. «Je me suis fait opérer du dos, raconte Claude, et je n'ai payé que 1600 euros tout compris, après cinq jours passés à l'hôpital. Tout est tellement moins cher ici.» Guy, opéré d'un cancer de la vessie à Bangkok il y a deux ans, confie n'avoir eu qu'à louer l'efficacité des médecins et la gentillesse des infirmières. Un bémol cependant du côté de Jean qui préfère toujours se soigner en France. «Les cadres ne sont pas toujours suffisamment formés», juge-t-il. On compte de plus en plus d'hôpitaux internationaux avec des médecins parlant anglais et parfois même un service de traduction en français.

Les pharmacies fournissent la plupart des médicaments classiques, mais si vous suivez un traitement particulier, il est conseillé de s'assurer de sa disponibilité. Certains affirment enfin que les personnes souffrant de rhumatismes voient leur état s'améliorer grâce à l'humidité ambiante. «Si vous avez en France, Sécurité sociale et mutuelle, sachez que si vous êtes expatrié - et même si vous restez ici plus d'un mois d’affilée - vous n'êtes pas couverts pour vos dépenses locales, prévient Annie. Même si les prix sont sans commune mesure avec les prestations françaises, un accident, une maladie grave, coûtent parfois beaucoup d'argent.» Elle conseille de prévoir une assurance rapatriement et de contacter la Caisse des Français de l'Etranger, qui propose un volet «retraités». «D'autres assurances locales proposent des prix raisonnables» ajoute-t-elle. Enfin, dernière recommandation: ne pas oublier de boire (de l’eau!)

Source :

N.D.L.R

Dans l’ensemble ce document ne comporte pas d’erreur et reflète assez bien la réalité.

Quelques précisions (vécues)

Le Visa retraité : Si vous êtes fonctionnaire les formalités sont très simples. Il faut disposer d’une retraite d’au moins 1600 euros par mois (les fameux 800000 bahts au cours du jour). Dans ce cas la production de votre titre de pension, qui généralement mentionne le montant de votre pension, suffit. S’il y a un consul à proximité de votre lieu de résidence il produira un certificat administratif attestant que vous disposez des revenus suffisants pour résider en Thailande. Lequel certificat devra être traduit en Thaï (moyennant finances, bien sûr) et produit au service d’immigration, qui vous délivrera un visa d’un an, à faire tamponner tous les trois mois, pour la modique somme de 5000 bahts. C’est exactement la procédure que j’ai suivie en novembre dernier pour obtenir le dit visa. En 20 minutes, au bureau d’immigration de Nathon (île de Koh Samui)

Attention ! Pour sortir de la Thaïlande, pendant la période de validité de votre visa, il vous faudra impérativement demander au service d’immigration un “Re-entry Permit” simple ou multiple, toujours moyennant finances. Si vous omettez cette formalité, vous perdez votre visa et le retour en Thaïlande s’avèrera saumâtre.

Les impôts

Toujours dans le cas où vous êtes fonctionnaire. Votre pension est réglée par la Trésorerie Générale pour l’Etranger de Nantes, qui paie tous les fonctionnaires expatriés. Du point de vue fiscal vous êtes soumis au régime de la retenue à la source.

A première vue ce régime peut apparaître très défavorable par rapport à votre situation antérieure : aucun abattement, comme à la Réunion où je pouvais déduire 30 % du montant net de mes impôts sur le revenu, pas de réduction pour pension alimentaire, et un taux de
12 %. Un taux que, de ma vie de fonctionnaire sur-rémunéré (15 ans aux Antilles, 15 ans la Réunion ) je n’ai jamais payé. Mais, rassurez-vous, il y a beaucoup de hauts fonctionnaires retraités à l’étranger et ils sont certainement en très bon termes avec la nomenclatura métropolitaine car, en fait, au terme de quelques savantes manipulations, le prélèvement libératoire s’avère finalement assez avantageux. Je n’entre pas dans les détails car il y a toujours un Artuis quelque part. Les connaisseurs me comprendront. Sans parler des bons franco-français que la jalousie risquerait d’étouffer.

Le système de santé :

Généralement les français expatriés relèvent de le Caisse des Français à l’Etranger (C.F.E) qui joue le rôle, pour les expatriés, de la sécurité sociale en France. Curieusement, il faut obligatoirement cotiser également à la sécurité sociale de France, par retenue comminatoire sur votre pension. Ceci, je suppose, au cas ou financièrement ruiné ou médicalement dévasté par la syphillis vous décidiez de revenir vous faire soigner vers la mère patrie. Enfin, il vous faut une assurance complémentaire, soit privée de type April Mobilité, soit mutualiste comme la Mgen, par exemple, qui dispose d’un service pour les expatriés mutualistes très performant. C’est un cas rare, car généralement les mutuelles françaises, auxquelles vous avez quand même cotisé pendant 40 ans, vous jettent comme des malpropres lorsque vous vous expatriez.

Tant il est vrai que le premier enseignement de l’expatrié c’est que le français de France n’aime pas beaucoup les expatriés volontaires. Pour lui un expatrié c’est en quelque sorte un renégat, même pas capable d’admettre que la France est le plus beau pays du monde, ou encore un planqué qui aurait quelque chose à cacher. Quant aux expatriés vers la Thaïlande ce sont évidemment tous des pédophiles avérés ou des obsédés sexuels notoires.

Mais je m’emporte. Revenons à la santé : il faut savoir que lorsque vous résidez plus de trois mois à l’étranger vous n’êtes plus couverts, ni par la Sécu Française, ni par votre Mutuelle, ni par votre carte Premier ou Gold. Les formalités avec la CFE et l’assurance complémentaire étant assez longues et fastidieuses, en raison notamment de l’obligation d’envoyer des documents par voie postale (2 semaines de thailande à Paris !I Même punition pour le reour) il est prudent de s’y prendre assez tôt. Vous pouvez également contracter une assurance accident privée, les formalités sont au minimum et les prix peuvent être modérés (j’ai payé 40 euros par mois pour une assurance accident très complète chez A.C.S ) En revanche dès qu’il s’agit d’assurance santé, médecine générale et hospitalisation pour maladie, les assurances privées devient très onéreuses et vous n’avez aucune garantie sur leur pérennité. Les assurance américaines notamment ont une fâcheuse tendance à faire faillite inopinément.

Une anecdote : pendant mes deux premières années je n’étais plus couvert par la Mgen et j’avais opté pour une assurance accident privée. Lorsque j’ai voulu réintégrer la MGEN, j’ai du payer deux ans de rappel ! Soit la modique somme de 2100 euros. Amis mutualistes, bonjour !

A part cela le système de santé Thaïlandais est, compte tenu du délabrement avancé et toujours croissant de notre système de santé français, tout à fait performant. Rien qu’à Samui il existe un Hôpital public et nombre de cliniques et hôpitaux privés. Le service est du niveau hôtellerie 4 étoiles ! Rien à voir avec les couloirs encombrés d’agonisants de nos hôpitaux publics français.

Évidemment, le prix est en conséquence, surtout en matière d’hospitalisation. En principe, et après accord préalable, c’est votre assurance complémentaire qui prend en charge les frais. Pour les soins et les examens en revanche cela reste très abordable et tout à fait performant. A Samui par exemple vient de s’ouvrir, tous les samedi dimanche (!) une clinique urologique, au sein du Bangkok Hospital. J’y suis allé récemment pour faire tester ma prostate, si souvent mise à contribution ; coût pour le spécialiste 1000 bahts, 800 bahts pour les médicaments, et 200 bahts pour l'hôpital.

Franchement, vu la qualité du service, sans parler de la délicatesse du T.R thaïlandais, et avec le sourire s’il vous plaît, ce n’est pas cher payé. Je rappelle qu’en Thaïlande il est possible de prendre rendez vous par email avec le Bangkok Hospital de Bangkok, soit le plus grand hôpital du pays, avec le spécialiste de la discipline de son choix ! Je l’ai déjà fait à deux reprises et je n’ai jamais été déçu. Essayez juste de faire cela avec un grand hôpital parisien ; les éclats de rire du personnel de l'hôpital parisien vont raisonner jusqu’en Thaïlande.

Si vous ajoutez à tout cela :

  • la beauté et la convivialité des femmes thaïlandaises,
  • Le sourire du pays du sourire,
  • le climat, plus agréable sur les îles que sur le continent. Il fait chaud pendant la saison chaude, certes, mais les vieux os n’ont rien contre, en principe.
  • le coût de la vie inférieur de 3 à quatre fois à celui de la France, pour une qualité de vie largement supérieure,
  • le fait que dans ce pays les gens âgés sont très respectés,

le dernier qui quitte la France est prié d’éteindre la lumière en partant ;-)


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