Le véritable secret
Témoigner notre gratitude à la vie
Le carême chrétien commencePeu importe notre religion,peu importe que l'on croit ou nonN'est ce pas là pourtant l' occasion réelle, pour tous, de se pencher avec compassion et amour vers les exclus de la société?Penser et agir au service des autres
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Beaucoup de personnes, âgées, moins âgées, jeunes, vivent actuellement l’épreuve de vieillir, de survivre en tentant de ne pas trop s’appauvrir
Depuis la crise de la canicule, l’opinion et les pouvoirs publics sont davantage sensibles à la situation
des personnes âgées, en particulier des plus isolées et des progrès sont faits.
Néanmoins les petits frères des Pauvres ont récemment alerté l’opinion et les pouvoirs publics sur la situation
des personnes âgées les plus pauvres. En effet, les situations rencontrées sur le terrain sont devenues
complexes du fait de la convergence entre pauvreté et isolement. Le parcours de repli sur
soi que vivent les personnes âgées pauvres aggrave les difficultés et les manques, en particulier
concernant leur santé, leur condition d’habitat et les ressources dont elles disposent pour vivre
Prenez connaissance des effrayants constats :
Les associations caritatives et humanitaires constatent une augmentation significative de la présence des personnes âgées dans leurs lieux d’accueil,de demandes d’aide financières,alimentaires, médicales…
Des personnes âgées – retraités pauvres- se mêlent aux Sans Domicile Fixe lors de la distribution de soupe de nuit. Il ne s’agit pas de situations ponctuelles, passagères mais durables, ces personnes n’ont pas de revenus suffisants pour mener une vie décente.
Or la pauvreté renforce les processus d’isolement des personnes âgées et leur isolement renforce leur pauvreté…
Un véritable cercle vicieux qui concernent particulièrement deux tranches d’âge identifiées comme « fragiles au décrochage ». Soit :Les 50-65 ans qui entrent par la pauvreté dans l’isolement.L’arrivée à l’âge de la retraite de la génération baby-boom va mettre au jour un grand nombre de situations difficiles dès 55 ans. Ces personnes n’ont pas bénéficié de l’enrichissement des trente glorieuses. Elles ont connu durant
leur vie professionnelle plus de précarité dans l’emploi, ne sont pas propriétaires de leur logement, n’ont
ni capital personnel, ni retraite suffisante et n’auront pas la possibilité de travailler à nouveau, davantage ou
plus longtemps. La période de précarité dans laquelle elles entrent avant d’accéder à leurs droits de retraite les entraîne dans un parcours descendant.
Il suffit d’une séparation, d’un énième accident de la vie pour qu’elles basculent dans l’isolement et l’abandon critique.
Les 75-85 ans qui entrent par l’isolement dans la pauvreté.Elles doivent faire face aux pertes de mobilité et d’autonomie soit à cause de maladies invalidantes ou dégénératives, soit suite à la perte de leur conjoint. Pour les personnes les plus âgées en perte d’autonomie, les déplacements deviennent difficiles et coûteux
dès lors que l’entourage ne peut pallier à la situation.
De nombreuses personnes âgées pauvres vivent dans un processus de repli sur soi qui les plonge dans la solitude: elles y perdent peu à peu la relation à l’autre, l’accès aux aides et services,à leurs droits et finissent par vivre dans des conditions indignes.
A ces deux situations s’ajoute un processus de mise à l’écart sociétale qui enferme les personnes âgées pauvres dans un double isolement, celui du repli sur soi et celui d’une « assignation à résidence
» dans des lieux de regroupement ou d’enfermement dans lesquels elles sont contraintes de vivre : dans les
zones urbaines sensibles, les foyers de vieux migrants, les zones rurales qui se désertifient, les villages qui se vident,les hébergements collectifs de grande capacité et parfois même, la rue…
Faire face, agir et réagir :
La pauvreté sociale, relationnelle, l’isolement sont autant de dimensions auxquelles le secteur associatif se
doit d’être particulièrement attentif.
En France, 24 % des personnes âgées ne nécessitent pas de médicalisation mais présentent de problématiques liées à l’isolement, la solitude, une grande précarité ; elles relèvent donc d’un autre type de prise en charge que les Etablissements pour Personnes âgées Dépendantes (EHPAD).
Pour résister aux processus de mise à l’écart des personnes âgées les plus pauvres et leur éviter la misère, les petits frères de Pauvres soulignent qu’il est urgent de mobiliser et de soutenir les entourages, les aidants familiaux et les formes associatives de bénévolat qui assurent le soutien proche des personnes âgées
pauvres et isolées,d’éviter les processus de regroupement ou d’enfermement, les « ghettos ».
"Que ta main droite ignore ce que donne ta main gauche"
"Pour donner, il faut avoir les mains propres"