Pour parer aux contestations et aux mobilisations citoyennes croissantes, la compagnie Hess (partenaire de Toréador sur le permis de Château-Thierry) a mis en ligne un site internet- www.petrole-bassin-parisien.fr – qui justifie les opérations de forage imminentes.
Les deux entreprises partenaires font miroiter au riverain et au lecteur des milliards d’euros pour les collectivités locales et laissent entendre que le pétrole de schiste répondra à la problématique de l’indépendance énergétique de la France. Évidemment, les conséquences environnementales d’une telle exploitation sont quasiment réduites à zéro… Des arguments sur powerpoint qui font rêver… et qui omettent bien sûr de rappeler que leurs plans sont synonymes d’une dépendance toujours plus grande au pétrole, qui nous mène droit vers le chaos climatique.
Greenpeace revient donc sur 3 arguments chocs de ces compagnies … et révèle le côté obscur de la communication très « verte » des pétroliers … Le décryptage complet est disponible ici.
Selon Hess, il serait possible d’extraire le pétrole de schiste de manière respectueuse de l’environnement.
Mais ce qu’ils ne disent pas clairement, c’est que les forages qui doivent débuter dès le 15 avril seront, s’ils se révèlent « satisfaisants », de toute façon suivis d’opérations de fracturation hydraulique. Or il n y a qu’une méthode de fracturation hydraulique : elle pose d’immenses problèmes environnementaux, est extrêmement consommatrice d’eau et est susceptible de contaminer les eaux et sols environnants.
Le pétrole de schiste : une immense manne de pétro dollars pour les collectivités locales ?
A lire les arguments présentés aux actionnaires, on pourrait croire que l’Ile de France est assise sur un trésor : argent, emplois … Un éden ! Sauf que … quand on se penche sur les chiffres concernant la redevance que doivent verser les pétroliers aux collectivités locales, on se rend compte que la France est d’abord un eldorado pour les pétroliers avant d’être un eldorado pétrolier. Le régime fiscal de la France vis-à-vis des pétroliers leur ouvre un véritable boulevard… De plus, au rythme de l’extraction du pétrole de schiste, pour atteindre les 5 milliards annoncés pour les collectivités locales, il faudrait que Toréador fore sur plus de… 8000 années.
Le pétrole de schiste garant de la future indépendance énergétique de la France ?
Toréador prévoit d’extraire 400 barils / jour (prévisions hautes) de ce pétrole non conventionnel, soit 19000 tonnes par an. Ce qui équivaudrait à… 0,02% de la consommation française et annuelle de produits pétroliers ! On est loin de l’indépendance tant promise …
Enfin et surtout, dans leurs promesses d’un avenir lumineux, Toréador et Hess propose de soutenir l’indépendance énergétique de la France via le pétrole non conventionnel, en l’occurrence les pétroles de schistes qui émettent jusqu’à 5 fois plus de CO2 que le pétrole conventionnel. Ceci à l’heure où le dérèglement climatique ne nous permet tout simplement pas d’extraire ce pétrole et nous impose d’opérer un virage drastique dans nos choix énergétiques ?
Le gouvernement doit donc immédiatement annuler les autorisations de forages dans le Bassin parisien et abroger les permis de recherche de pétrole et gaz de schiste sur l’ensemble du territoire français.
Envoyez ce message urgent aux ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Besson, leur demandant spécifiquement d’empêcher les opérations de forage qui risquent de démarrer dès le 15 avril dans le Bassin parisien.
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