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Démission du dalaï-lama (76 ans) qui se cherche un successeur politique

Publié le 10 mars 2011 par Sylvainrakotoarison

(dépêche)
Le dalaï-lama renonce à son rôle de chef politique tibétain
il y a 21 min


Le dalaï-lama a annoncé jeudi qu'il renonçait à son rôle de chef politique tibétain, une décision attendue et visant à moderniser le gouvernement tibétain en exil.

Le dalaï-lama, âgé de 76 ans, se considère depuis longtemps comme un "semi-retraité" de la politique, un Premier ministre élu étant déjà en place à Dharamsala, dans le nord de l'Inde. Le dalaï-lama reste le chef spirituel du Tibet.
"Depuis le début des années 1960, je répète que les Tibétains ont besoin d'un chef élu librement par le peuple tibétain et auquel je peux transmettre le pouvoir", a déclaré le dalaï-lama dans son discours annuel, marquant les 52 ans de sa fuite du Tibet après l'échec de la révolte contre l'autorité chinoise.
"Aujourd'hui, nous avons clairement atteint le moment de mettre cela en application".
Cette annonce formelle, qui doit encore être ratifiée par le parlement en exil lundi prochain, devrait donner au futur Premier ministre, qui sera élu dans le mois, une nouvelle autorité sur la scène internationale.
Le Premier ministre actuel, Samdhong Rinpoche, a dit à la presse que l'accord du parlement n'était pas acquis et qu'un blocage constitutionnel était possible.
Les trois candidats pour lui succéder sont tous des laïques et non des moines, ce qui renforce l'hypothèse d'une modernisation du gouvernement en exil.
Pékin considère le dalaï-lama comme un dangereux séparatiste responsable des soulèvements successifs au Tibet. Le chef spirituel réclame une "autonomie significative" de la province vis-à-vis de la Chine.
Lundi, Pékin a estimé qu'il n'avait pas le droit de choisir son successeur mais devait se réincarner, conformément à la tradition bouddhiste tibétaine.
"Son plan a toujours été de créer une institution, un gouvernement qui pourrait régner sans dalaï-lama, plus politique", explique Bhaskar Roy, analyste politique et spécialiste de la Chine.
"Il peut y avoir un long délai avant que son successeur soit connu (...) C'est une mesure de protection, par peur que Pékin s'immisce dans la vie politique tibétaine", ajoute-t-il.
Abhishek Madhukar, Pierre Sérisier et Clément Guillou pour le service français


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