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La dictature (suite)

Publié le 11 mars 2011 par Basicinstinct82

La dictature en tant que régime politique:
Ce qui suit, a été dit, comme vous le constaterez, par un éminent scientifique Français, à propos de la dictature, je cite : »Tant qu’il y aura des dictatures, je n’aurai pas le cœur à critiquer une démocratie. »
Jean Rostand – 1894-1977 – Inquiétude d’un biologiste – 1967
Ceci étant, les régimes dictatoriaux, s’illustrant par la confusion autour du pouvoir politique, offrent, la plénitude de jouissance des prérogatives auprès de ceux qui exercent le pouvoir, ce qui rend toutes leur démarches, attentatoires des principes de jubilation qui pourraient justifier, l’exercice du pouvoir au nom d’une cause, qui se traduit par un désir âprement exprimé de l’affirmation de soi, de sa grandeur et de toutes les formes d’expression de la souveraineté, tels que la majorité des dictatures légendaires de ce monde, en ont jalousement coutumes. Par ailleurs, l’existence admise et tolérée de la dictature en tant régime politique, depuis des lustres,aura non seulement, donné une certaine légitimité au fait, mais aussi et surtout, il laisse appréhender le phénomène de désintégration des régimes, sous le prisme, du processus d’évolution des nations, qui cumulent tantôt aux bouleversements nés de la rupture des grands équilibres institutionnels, structurels, politiques  et sociaux, qu’au prorata des engagements pris,pour donner un sens vertueux à une adaptation pérenne des institutions aux mutations.Par extension, la nature des institutions d’un pays, étant par nature et par essence,lorsqu’il s’agit bien évidemment de dictature, calquée sur la volonté de ceux qui détiennent les leviers de commande de l’état, il ne saurait en découler, que l’attitude y prévalant, pour bâtir la destinée collective, sous le sceau du « Diktat ». Ainsi de rapport de convivialité à la sécularité, de l’amitié des peuples au respect de la souveraineté, du sursaut culturel à une gestion contractualisée des relations, la dictature aura eu ces moments de faste, fini par séduire, magnifier à un moment donné, la gestion collectivisée et formaliser l’essor républicain de certains peuples, tout en donnant naissance à une multitude de formulation théorique, mi réjouissante, mi expressive du rejet de la subordination, et de la soumission, à savoir: Absolutisme,Autocratie,Autoritarisme, Despotisme, Dictocratie,Fascisme, Junte,Nazisme, Totalitarisme, Tyrannie, j’en passe. Partant, si la plupart des dictatures sur le continent Africain et même à l’échelle planétaire, émergent des casernes militaires, la citation qui suit, se révèle d’une lucidité retentissante, je cite, Georges Clemenceau – 1841-1929 « Les dictatures militaires sont comme le supplice du pal : elles commencent bien, mais elles finissent mal. »
Nonobstant l’espace géographique, le niveau d’évolution historique et la spécificité culturelle, pour localiser les zones, à forte propension dictatoriale, comme l’atteste ces lignes de Jacques Chirac, dans « La France pour tous », né en 1932, ou encore telle une profession de foi,: »Une esthétique du pouvoir a remplacé l’exercice du pouvoir concédé à des entourages mondains, des experts technocratiques, des analystes financiers, des éminences lovées dans des cabinets ministériels plus habiles à flatter qu’à trancher. Peu à peu, des clans parisianistes ont pris le contrôle des leviers de commande de l’État, réduisant toute initiative à un effet d’annonce, la soumettant à l’appréciation des sondages, voire de la mode. D’où une dictature sournoise de l’émotion, dans une atmosphère de cour ou de Bas-Empire, aggravée par une dérive monarchique dans le fonctionnement des institutions. », je trouve néanmoins la force de persuasion, de reléguer au fond du creux des remontrances, toutes les formes de dictature, vu que l’aspiration à un nouvel ordre politique et social, battant pavillon liberté, s’affichent sur tous les tableaux de navigation et ne semblent point vouloir s’éroder, du simple fait de l’évocation d’un passé qui explique pourtant pour une large part, le présent et nous aiderait à coup sûr, à planter le décors d’un futur, qui s’annonce tumultueux, au détriment des concepts ayant prévalu, aux soulèvements. De là à proposer, une nouvelle approche du dénouement des conflits sociaux et la gestion des conflits internes aux états, par l’entremise des institutions internationales, me vient à l’idée, comme un moyen ultime et légitime de l’immixtion dans les affaires intérieures d’un état.

UNE NOUVELLE APPROCHE DU DÉNOUEMENT DES CONFLITS INTERNES AUX ÉTATS:

Je pense que pour léguer un sens commun à l’analyse qui va suivre, il me semble de bonne augure, de focaliser mes attributs, sur la situation insurrectionnelle, qui prévoit de nos jours en Libye, une situation tant dramatique, que faite de confusion, de chaos autour des positions observées et les allégations tenues de part et d’autre, par les  différentes parties, si ce n’est désormais des factions, qui se disputent l’autel du pouvoir politique, dans un pays exsangue et meurtri par un conflit, dont on a encore du mal, à extirper les raisons profondes, dans le réservoir de décisions des puissances occidentales, qui forment désormais, un front commun, afin de faire partir un régime qui est devenu plus gênant en réalité à l’extérieur, à travers l’accumulation d’un certain nombres de faits, imputables à la géopolitique, à un désir d’hégémonie et largement constitutifs de sa réputation, et la crainte qu’on lui a toujours voué, plus qu’à l’intérieur du pays, à en croire, une étude comparative de l’évolution des pays du continent, qui ressort une grille de lecture, plutôt favorable à une pression constante, de l’extérieur,  soit en vue d’obtenir des réformes, par le biais de l’embargo, l’exigence de l’amnistie pour tous pour tout les opposants politiques au régime, les menaces de zèle des avoirs, l’interdiction de voyager, peuvent paraitre alors,comme des expressions qui s’accommodent au mieux à la situation, soit par une rupture diplomatique des grands pays en guise de protestation contre les pratiques insidieuses du régime de Khadaffi, contrairement au vœux de soutenir, une insurrection armée, à l’issue incertaine et improbable, au coût humain inestimable, et aux implications que nul ne pourrait contenir, de surcroît, partie d’une manifestation populaire, qui s’est vite vue, transformée en opposition armée. Chose inconcevable, pour tout état, dans des circonstances de ce type, vu que la nature de la contestation et le statut des contestataires changent, lorsqu’ils rendent légitiment et justifient la répression, le recours à la force pour préserver l’intégrité territoriale. Dès lors, apporter un soutien à une insurrection armée, c’est créer et réunir, toutes les conditions d’un massacre, si ce n’est envoyer le peuple Libyen dans les tombes.
Aussi inhumaine et grave, que puissent paraître, les efforts du régime Libyen de reconstituer le territoire  national, aussi suicidaire, aura été, ceux qui prennent les armes contre l’état, de par l’inégalité des rapports de force et les possibilités d’interprétation à des fins colonialistes par le régime Libyen, ne le disons pas assez. Pour autant qu’une révolution ne se fait point, sans faire de victimes, pour autant, le bon sens et la logique, nous commanderait, d’admettre une révolution, lorsqu’elle est menée tambour battant à mains nues et lorsqu’elle mène le peuple sur le panthéon de la vérité, car à voir, le nombre de victimes dénombrées, on a, à l’idée que le pouvoir est bel et bien exercé par un régime, qui ne doit plus sa survie qu’à la prise des armes par la population civile.
à suivre….



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