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Je ne comprends pas la littérature fantastique

Publié le 11 mars 2011 par Mcetv

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Toute la jeunesse se rue sur Twilight, Tara Duncan et autre héros mi-homme, mi-loup-garou, mi-monstre, mi-démon, mi-dieu, mi… Pfff, je m’y perds complètement, moi


Adolescente, je découvrais Zola et les Rougon Macquart et le cauchemar Rousseau. Mais déjà, je commençais à dévorer les ouvrages sur l’histoire de la mode, et Miss OK podium me suivait partout.

En quelques années, tout a changé

En 1997, un petit sorcier du nom d’Harry Potter envahissait les cours du collège et du lycée. On n’a jamais vraiment compris pourquoi son histoire nous passionnait. Avait-on envie de rêver à nouveau, nous qui vivions dans un monde ou tout était pragmatique, sans vraiment d’idéologies ?

Puis Harry a grandi. Moi aussi. Et son histoire ne m’intéressait plus tant que ça. Je préférais les celles qui me ressemblaient, me touchaient, étaient réelles. Sans doute un trop-plein de conte de fées à la Cendrillon ou Pocahontas « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Beurk.

Mes copines et moi, nous lisions « de la littérature réaliste » : Judy Blume. Notamment Pour Toujours, censuré dans certains états des États-Unis. Cette histoire toute simple de deux adolescents amoureux qui décident de passer le cap de la première fois nous passionnait. Pas de monstre, pas de choses étranges, juste la vie…

À 17 ans, je découvrais le livre fabuleux de Charles Duchaussois, Flash ou le grand voyage. Ou le récit autobiographique d’un homme dans un périple à travers l’orient et la découverte des communautés hippies, du haschich et de l’opium. Croyez le ou non ce livre est resté à jamais encré dans ma mémoire, et m’a dégoûté à tout jamais de la drogue.

Alors que s’est t’il passé entre mon adolescence et celle de maintenant?

Pour le comprendre, j’ai cherché sur le net des explications sociologiques à un tel phénomène. Dans un article du Figaro, le point de vue d’un sociologue chercheur au CNRS :

« ingrédients du succès : le lycée (comme lieu de vie), l’amour, surtout les amours adolescentes, qui fascinent toujours, le rêve, la virginité et la chasteté (à nouveau très à la mode dans toute une frange de la population adolescente féminine), la différence (notamment physique), la marginalité (mais discrète), le suspense, les rebondissements, l’étrange (mais pas trop inquiétant), la morale (mais pas moralisatrice), le dépassement de soi (à force d’obstination, on surmonte les épreuves), la vie nocturne (n’oublions pas que beaucoup d’adolescents vivent la nuit) »

J’ai beau relire de long en large en travers, et effectivement le paramètre qui me semble essentiel entre en compte: le rêve

Nous ne rêvions pas, nous ne rêvons toujours pas. Alors de grâce, continuez de rêver parce que vous n’avez pas fini d’en chier

Caroline Barel


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