Il y était une fois..en fait il y a environ 15 à 20 ans, où, avant d'exercer des responsabilités à haut niveau dans un métier, on excerçait auparavant ses talents dans le métier concerné. Ainsi, reconnu par ses pairs pour ses exceptionnelles compétences, on arrivait en tête de l'entreprise armé de connaissances, de sagesse et rompu à tous les jeux, à tous les niveaux. ces patrons là, il ne fallait pas leur en compter. Mais il faltait 30 ans et beaucoup de neurones pour faire un de ces patrons!!!
La fin du règne de l'ignorance?
Aujourd'hui, un petit tour à l'ENA ou dans une business school, quelques réseaux de connaissances bien placés, un poste à L'Elysée, et l'on a le droit de postuler comme administrateur dans les grands groupes industriels, financiers, ou d'assurance. Les jetons de présence s'arrachent, et il est hors de question de frisser un des membres de ce club si l'on veut continuer à accumuler les jetons à divers titres. car chaque administrateur cumule des mandats dans plusieurs sociétés. Ils font du business....Et confortent leur compte en banque.
Aujourd'hui, on découvre que les dirigeants des banques ne connaissent pas et ne maitrisent pas les produits qu'ils vendent et répandent sur le marché. Ils signent les yeux fermés sous peine de devoir refaire 5 années d'études pour comprendre de quoi il retourne. Ils font confiance à la base!
Haute technicité pour cerveaux musclés
Ce qui est vrai dans les finances est également vrai dans l'industrie, y compris les industrie hautement dangereuses comme la chimie ou le nucléaire. Pour faire signer un projet technique complexe, il suffit de placer quelques équations dans son dossier pour mettre tout le monde d'accord. On peut discuter à haut niveau de l'emplacement d'un tuyau, plus ou moins élégant, mais pas de la qualité de la mesure de débit, ou de la tenue structurelle de la charpente métallique aux aléas climatiques. Il y a de moins en moins de controle d'experts de haut niveau et de moins en moins d'experts puisqu'on ne peut faire carrière en France que dans le "Management". Les jeunes experts sont condamnés aux tableaux de bord ou à l'exil.
Un controle savamment rorganisé pour controler..le bas
Donc plus personne ne controle. Hors de question d'avouer que l'on ne peut/sait pas controler. La signature apposée sur un document signifie non l'accord technique mais l'accord stratégique ou gestionnaire! Nuance! Le système qualité est en général flou sur ce point. Dans la plupart des cas, c'est le manager de plus bas niveau qui porte tout le poids technique, les contraintes financieres qui limitent ses choix, et la responsabilité pénale si tout s'écroule.
La responsabilité civile et pénale
Ce que le sytème qualité -piloté par les patrons- ne fait pas c'est oter au chef d'Etablissement sa responsabilité civile et pénale..
Et si on s'en souvenait après 20 ans d'amnésie?