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Etat des lieux des tics et du net au Congo Brazzaville

Publié le 12 mars 2011 par Okibourse

Etat des lieux des tics et du net au Congo BrazzavilleNous avons découvert ce rapport intéressant d’une table ronde sur l’état des lieux des ntic au Congo-Brazzaville. Nous avons voulu à travers ce billet marquer le lien et vous le partager. Il est édifiant et indique les énormes chantiers qui attendent le gouvernement congolais et les investisseurs. Lire tout l’article sur le blog de Jacques Tourtaux ici

Voici quelques extraits

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Nous entendons souvent parler de problèmes de coupures de courant, qu’en est-il exactement ?

Sans électricité, impossible d’allumer son ordinateur, de recharger sa batterie de téléphone portable ou même de déployer une infrastructure de télécommunication. Ce problème est crucial surtout dans l’arrière pays.

Deux phénomènes sont la cause de ce fort déficit en électricité dans les deux grandes villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire :

-    Destruction des infrastructures de transport pendant la guerre

-    Fort développement démographique et économique en une période de temps très courte

Les besoins de Brazzaville sont estimés à 120 MW environ. Brazzaville se fourni par 3 sources principales :

-    Barrage d’Inga en RDC. D’une capacité de 3600 MW, ce barrage exporte la majorité de son électricité vers l’Afrique australe afin d’assurer des entrées en devises. Ce barrage ne fourni que 60 à 70 MW à Brazzaville.

-    Barrage du Djoué, de 15MW, aujourd’hui en arrêt

-    Centrale thermique de Mpila, 24MW maximal, 12MW nominal, produisant une électricité économiquement déficitaire à cause de sa forte consommation en essence (8000 litres par heure)

Notons que la ville de Kinshasa en RDC voisine est sujette à plus de problèmes de sous-fourniture d’électricité que Brazzaville à cause de cette politique de préférence à export pratiquée par la RDC

Pointe-Noire nécessite 450MW, hors besoins industriels spéciaux (Ainsi l’usine d’extraction de Manganèse de Pointe-Noire nécessite à elle seule 200MW).

La ville est alimentée par :

-    Le barrage de Moukoukoulou, d’une capacité de 60MW. Ce barrage alimente aussi la région du Niari et Bouenza.

-    Centrale à gaz d’AGIP-ENI Congo, de 25MW

Un plan a été lancé par l’état pour régler ces problèmes sur la période 2008-2015 :

-    Barrage d’Imboulou pour Brazzaville et le nord du Pays en 2010, de capacité 120MW

-    Réhabilitation du Djoué, 30MW

-    Lancement d’une centrale à Gaz à Pointe-Noire (Boundji) au 1er semestre 2009, d’une capacité de 350MW pouvant être porté à 900MW

-    Augmentation de la Centrale à gaz d’AGIP-ENI Congo à 50MW

L’état veut également investir dans les autres énergies renouvelables. Pour les endroits reculés l’énergie solaire est peu utilisée. La principale source d’énergie reste les groupes électrogènes fonctionnant au pétrole, utilisés principalement pour l’éclairage de nuit.

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Est-ce que le Congolais moyen aurait pour ainsi dire les moyens d’en profiter (Internet) ?

Internet ne doit pas être réservé à une minorité favorisée. Aujourd’hui il y’a une barrière d’accès constituée par le prix:

·  de la communication téléphonique

·  du matériel téléphonique et informatique

·  de l’accès à Internet

Les prix pratiqués sont élevés et hors de portée de la majorité des congolais.

Le revenu mensuel moyen des congolais est de 60.000 f CFA ; soit 92 euros d’après la version finale du DSRP (Document Stratégique de réduction de la Pauvreté). En prenant comme exemple la connexion à Internet, on s’aperçoit qu’il y a véritablement un problème de tarifs.

Une heure de connexion coûte en moyenne 500 f CFA dans un cybercafé. Si l’on se connecte 30 heures pendant le mois, cela représente 15.000 f CFA. Soit 25% du revenu mensuel moyen, ce qui est beaucoup trop élevé. Pour l’abonnement domestique, il faut compter au moins 50.000 f CFA !

Interrogés, les fournisseurs de ses services et des équipements répondent que les prix pratiqués sont le résultat des coûts élevés auxquels ils font face pour raccorder certaines localités très éloignées, importer des équipements ou acheter à leur tour certains services.

Les équipements des TIC entrent dans la catégorie des équipements d’aménagement et bénéficient d’une fiscalité de 9% et les accords CEMAC contraignent la politique fiscale.

Nous devons nous interroger sur notamment ces coûts liés à l’importation des équipements, à l’installation d’un cybercafé,

L’accès aux financements pour entrepreneurs peut également favoriser la concurrence et entrainer une baisse des prix.

La baisse des prix peut rejaillir sur d’autres secteurs de l’économie comme le commerce informel ou la vente des produits agricoles. Un exemple : La baisse des prix des services peut emmener à la création de portails d’échanges (mobile ebay) via les téléphones mobiles ou Internet, où des vendeurs et des acheteurs indiquent ce qu’ils recherchent en fournissant leurs coordonnées.


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