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Croissance modérée des dépenses liées aux soins de ville (4/10)

Publié le 12 mars 2011 par Lesmutuelle

Confrontée à des déficits structurels abyssaux, l’Assurance Maladie est tenue de réaliser des économies substantielles afin de permettre au système Français de protection sociale. Or, la situation calamiteuse de l’Assurance Maladie rejaillit directement sur les mutuelles santé parce qu’elles interviennent à titre complémentaires et subissent de plein fouet cette crise. En effet, l’Assurance Maladie rembourse de moins en moins bien les assurés médicaux sur le territoire hexagonal ce qui oblige les mutuelles santé à entrer dans un phénomène de compensation. Néanmoins fort d’une logique mutualiste, les mutuelles santé existent uniquement à travers les cotisations payées par les membres ce qui limite les ressources financières dont elles jouissent.

Toutefois, il semblerait que les efforts mis en œuvre par l’Assurance Maladie puisque les dépenses de santé de ville se maintiennent à un niveau de croissance tout à fait raisonnable. Ainsi, ce niveau de croissance historiquement bas s’appuie sur un pilotage très rigoureux des dépenses, en conjuguant notamment des actions sur les prix et les volumes : la poursuite des actions de maîtrise médicalisée permettant une progression modérée des volumes ainsi qu’une gestion prudente des revalorisations tarifaires et l’exploitation des marges d’efficience sur les prix. Dès lors, si l’on analyse la croissance des dépenses selon ses 3 composantes (volume de soins, prix et taux moyen de remboursement), l’effet de ces actions peut s’observer. A ce propos, e volume de soins de ville en 2010 progresse de +3.1%. Cette évolution nettement inférieure à celle observée en 2009 (3.9%) est le reflet d’un réel ralentissement de la croissance du volume des soins exécutés en ville De plus, le prix des soins a globalement diminué en 2010 (-0.8%), grâce à une politique tarifaire rigoureuse : baisses de tarifs dans les secteurs des médicaments, de la biologie et de la radiologie et absence de revalorisations tarifaires des professionnels de santé. Enfin, le taux moyen de remboursement est, lui, en légère progression (+0,5%). Ce résultat s’explique notamment par l’augmentation régulière du nombre des personnes en affection de longue durée, dont les traitements, souvent coûteux, sont pris en charge à 100%, entraînant ainsi une évolution à la hausse du taux moyen de remboursement .


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