Magazine High tech

Comment je suis devenue complétement (k)on(g) !

Publié le 13 mars 2011 par Poclatelephage
Ce matin, j'hésitais entre prendre le pouls de l'ampleur de la catastrophe, qui n'est plus « un incident », une formule que ma femme adore depuis « Lost » et qui nous fait effroyablement peur du coup, nucléaire japonaise sur BMF TV ou iTélé, qui ont eu la présence d'esprit de pondre un logo anxiogène sur la situation, et me précipiter pour savoir qui avait été éliminé de « danse avec les stars ». J'ai donc cherché les infos dans cet ordre et c'est sans surprise qu'Adriana, déjà meurtrie dans sa chair après sa rupture, a du quitter le jeu. Mais je brouille les pistes car tel n'est pas mon sujet du jour, nous sommes dimanche et je me suis donné l'autorisation, il y a quelques semaines, de parler d'autre chose que de télévision.
Aujourd'hui, j'aimerais vous parler du dernier John Irving, qui est un chef d'œuvre, mais comme je ne l'ai pas fini, je me contenterai d'évoquer un sujet plus grave le massacre de gorilles perpétré depuis quelques semaines dans mon salon / salle à manger.
Comment je suis devenue complétement      (k)on(g) !
A moi-seule, j'ai fait plus de mal à la population des primates que l'ensemble de la déforestation en Afrique ou que l'industrie agroalimentaire lorgnant sur l'huile de palme. En un mois de « Donkey Kong returns », j'ai du tuer au bas mot un millier de gorilles et si je compte le dommage collatéral du petit Diddy sur le dos de son tonton, le bilan est encore plus lourd.
Vous l'avez compris, le sujet du jour est l'excellentissime « Donkey Kong returns » sur Wii, qui redonne un peu de couleur à cette console pas très bien pourvue en bons jeux.
L'histoire n'a guère d'importance, mais je vais la raconter quand même. Des méchants ont pillé la réserve de bananes de ce nigaud de Donkey qui part donc avec son neveu les récupérer, mais les vilains ont hypnotisé tous les sympathiques animaux de la forêt pour les ralentir dans leur quête.
Premier très bon point, le jeu se prend en main en une seconde. Comme je ne suis pas une puriste, je joue avec la wiimote et le nunchuk, ce qui me donne un confort de jeu total. Les vrais gamers utilisent, eux, la wiimote comme un pad pour plus de précision. De mon côté, cette prise en main me permet de me caler au fond de mon futon pour jouer tranquillement, enfin ça se discute mais j'y reviendrai...
J'ai donc saisi en une seconde les manipulations et en deux supplémentaires les enjeux. Mon objectif est de finir le niveau en collectant si possible toutes les pièces de puzzle qui y sont cachées et les lettres formant le mot « KONG », ce qui est dans la majorité des cas quasiment mission impossible. Le jeu avançant, j'en suis venue à simplement me réjouir d'avoir triompher du niveau même avec « K...G » et deux pauvres pièces oranges. Mais ces défis me donneront l'occasion de me remettre au jeu quand je l'aurai terminé.
Deuxième excellente qualité de « Donkey Kong returns », il ne s'agit pas d'un jeu en 3D stricte, la progression se fait sur un seul plan, même si un second où le gorille peut échouer avec son camarade de jeu existe. C'est un bon point pour moi car je souffre d'une maladie rare qui fait qu'au bout d'un moment en jouant en 3D, j'ai une nausée d'enfer. Je savoure donc d'autant mieux le jeu. Je vous rassure, j'avais adoré la version N64 de « Donkey Kong », même en 3D.
Le jeu est en plus beau, les graphismes sont soignés, et varie dans sa forme. Il ne s'agit en effet pas toujours de plateformes, mais parfois de séjours pénibles dans un petit train qui doit bondir de tronçons de rail en tronçons de rail sans que DK chute ou se cogne au plafond ou de progression sur un tonneau pétaradant.
J'en arrive à mon massacre de singes, car DK n'est pas un jeu si facile que cela. Il ne faut pas se fier à l'avancée dans les premiers mondes. Le joueur se retrouve à un moment dans une grotte humide à sautiller de rail en rail, facile et distrayant, non ? ET BIEN NON.... car à un moment, il réalise que s'il saute trop tôt, il tombe, que s'il bondit un peu trop tard, il se prend le plafond et qu'il est trop audacieux, il échoue un centimètre trop loin et manque la plateforme suivante. Sur le papier, c'est amusant, dans les faits ça manque de faire piquer une crise de nerfs à la gameuse qui joue « pour se détendre » (sic).
Il faut être entêté voire opiniâtre pour se prendre de passion pour ce jeu qui se fait souvent dans un apprentissage par l'échec. J'adore cette notion que j'ai apprise dans les critiques de « DK returns ». Vous pouvez laisser, et je ne plaisante même pas, cent vies sur un malheureux tableau, puis évoluer assez tranquillement jusqu'à l'étape suivante qui vous rendra tout aussi dingue.
Alors certes, pour éviter ce genre d'écueil, comme dans « Mario Galaxy » d'ailleurs, le jeu vous offre la possibilité de zapper la difficulté en vous faisant aider d'un singe blanc qui progresse à votre place. Vous pouvez alors reprendre la main le problème passé. Mais alors pourrez-vous encore vous regarder dans une glace en songeant que vous avez évité la difficulté ? Et bien moi, de mon côté, j'ai jugé que non...alors j'ai perdu une partie de ma journée, hier, dans l'épreuve de l'usine avec un petit tonnelet pétaradant. Je ne suis pas sûre d'en venir à bout un jour mais au moins j'aurais essayé...

[Jetez un oeil à la vidéo pour me faire plaisir et regardez là jusqu'au moment où DK est dans un wagonnet avec des pics glacés au dessus de sa tête et songez que j'ai tué au moins 200 singes pour venir à bout de ce malheureux level !]
J'ai évolué dans ma façon de jouer. Au départ, je m'énervais très fort et je donnais des grands coups de poings dans mon futon quand j'échouais pour la centième fois, ce qui bizarrement agaçait ma Moitié et énervait mes chats. Désormais, j'ai un mantra : « c'est pas grave », qui vaut dans la quasi totalité des cas. Bon, ma femme a cependant appliqué les conseils délivrés par Nintendo avant que le jeu démarre et ne se met plus à côté de moi quand je joue suite à quelques malheureux coups de wiimote dans ses genoux et ses bras...
J'allais oublier de vous signaler dans les admirables qualités du jeu qu'il utilise divinement le côté interactif de la wiimote. Pour délicatement tapoter le sol afin de faire émerger des bonus, il faut ainsi faire aller la manette de haut en bas ce que j'adore et qui ne donne absolument pas l'air abruti.
En un mot comme en 1130 pour être précise, je vous recommande chaudement « Donkey Kong returns » sur Wii, bien que de mon côté j'ai totalement oublié pourquoi je prenais du plaisir à y jouer...

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Poclatelephage 1254 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte