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Climat de conscience

Publié le 13 mars 2011 par Dedu

DeDu008.jpgL'actualité de ces dernières semaines a été particulièrement marquée par les évènements des pays arabes. Le séisme au Japon a aussi réveillé pour certain la question de la force de "mère Nature", son imprévisibilité et les effets de sa colère. Pourtant, dans les pays industrialisés, les enjeux à moyens et long terme du changement climatique sont toujours aussi fortement éccartés par les principaux acteurs économiques.

Cela mérite une prise de conscience de nos décideurs, élus et dirigeants d'entreprises. Le réveil des populations face à la gestion inconsidérée du monde économique, qui nie ou bafoue les impacts sur l'environnement ou la société risque d'être douloureux. Ils auront pourtant été prévus.

Car les impacts du changement climatique vont se faire sentir dans l'ensemble de la société. Y compris pour les activités économiques. Les modifications, même légères des températures, de la pluviométrie, de l'ensoleillement, vont avoir un impact sur l'agriculture, la syvliculture, les espaces naturels ... Les paysages vont se modifier, des espèces d'animaux et de plante vont se déplacer ... Or de ces éléments dépendent de nombreux pans de notre économie. Refuser le changement climatique, cela revient à ne pas prendre en considération l'environnement de l'entreprise (et de la société). C'est une erreur majeure pour un dirigeant d'entreprise, dans le domaine financier.

Le changement est toujours source d'appréhention, c'est pourquoi il faut s'y préparer. Avec le changement climatique, l'avenir est très incertain, c'est ce que détestent le plus les marchés financiers. Mais accepter cette incertitude est nécessaire, pour analyser les risques et ainsi préparer des stratégies d'adaptation. La vulnérabilité des entreprises et de la société est une première approche, qu'il faut ensuite dépasser pour réussir à valoriser les potentiels qui émergeront.

Pour la société, les enjeux sont nombreux : démographie et immigration, agriculture et sécurité alimentaire, énergie et consommation. Malheureusement pour nous, dans les pays occidentaux, nous avons développé une société du "risque zéro" (bien qu'il n'existe pas). Nous refusons toute situation à risque, à tel point que pour toute situation "dramatique" nous cherchons un responsable, même lorsque la nature nous rappelle que nous ne pouvons la maîtriser. Avec un tel bagage culturel, le choc émotionnel que peut représenter le changement climatique est tel que beaucoup d'entre nous préfèrent le refuser, en écoutant le chant des sirènes climato-sceptiques.


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