Bientôt, je le sais, il me faudra partir
Seul bien-sûr, sans biaiser ou mentir
A l'heure qu'il te plaira, à la seconde
J'oublierai, les détresses de ce monde.
Sans doute vois-tu, tremblotant j'attendrai
Le visage marqué, par une sombre pâleur
En pareidolie lunaire, aux minimes attraits
L'âme vagabonde, en hôte sans chaleur.
J'appréhenderai, envahi par la nuit
Les méandres, ancestraux de ton puits
Vêtu d'oripeaux. Décharné et muet
Instruit, d'un curieux rayon fluet.
Une lueur d'espoir, dans cet ultime voyage.
Sinon peut-être, qu'un abject mirage
Où timoré, j'avancerai, pas à pas
Peupler le néant, de mon trépas.