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Remède anti-bêtise

Par Copeau @Contrepoints

C’est la première fois que je lis un ouvrage de Iegor Gran et ce ne sera sûrement pas la dernière fois. L’écologie en bas de chez moi, (POL, 2011), est un récit d’un humour dévastateur, un délicieux antidote à l’écologiquement correct.

Remède anti-bêtise
Avez-vous fait le test « d’écocitoyenneté » au salon Planète, mode d’emploi qui a eu lieu à Paris en septembre 2009 ? Avez vu, enregistré et acheté le film Home de Yann Arthus-Betrand ? Si vous avez répondu non c’est que vous êtes un être méprisable, totalement indifférent au sort de l’Humanité. Vous avez besoin d’être rééduqué. À défaut de pouvoir être envoyé dans un camp, vos amis le feront. C’est le cas du narrateur qui subit les foudres, les remontrances et les enseignements de son ami, Vincent, bobo qui possède un appartement avec balcon au-dessus d’une charmante plantation de bambous, une armoire à vin de 180 bouteilles dont une vingtaine de grands crus et qui hésite l’été entre louer un gîte de 6 places en Bourgogne ou une chambre d’hôte à Aix-en-Provence pour assister au festival avec des places à €180.

Le narrateur n’en peut plus. À la télé, à la radio, dans toute la presse, les initiatives écologiques « citoyennes » font la une. Même sur Internet, une simple recherche Google donne le résultat suivant : « faire un geste pour l’environnement » : 793.000 résultats ; la Joconde : 198.000 ! Et maintenant son pote Vincent ! Il a beau lui dire que Yann Arthus-Betrand (remarquable exercice de comparaison avec Leni Riefenstahl) a été pendant dix ans photographe-reporter du Paris-Dakar et que la quantité de CO2 qu’il a dû émettre durant cette période a un coût beaucoup plus élevé que son film… Ou que même Hitler a été un grand protecteur de la nature et des animaux (voir les lois de novembre 1933 et de mars 1936). Pour ce qui est de Greenpeace, leurs rapports annoncent la fin du monde depuis des années (un rapport de 1989 prédit la disparition des Maldives avant « la fin du siècle ». pour le moment, les affiches touristiques concernant les Maldives n’ont pas disparu). Et ne parlons pas des médias qui adorent les infos catastrophistes. Le 28 avril 1975, l’hebdomadaire Newsweek écrivait « Le fait est que, après trois quarts de siècle de conditions extraordinairement douces, le climat de la Terre semble se refroidir. Si le changement climatique est aussi profond que certains pessimistes le craignent, les famines qui en résulteront pourraient être catastrophiques. » Quelques années après, c’est le réchauffement climatique… Mais si vous n’êtes pas convaincu, allez au salon du Développement durable, à Planète, mode d’emploi, participer à la Journée de la Terre ou profiter de la Semaine du développement durable et de celle « du vélo ». Inévitablement, vous devriez vivre la révélation de l’actrice Mélanie Laurent : « J’ai vécu une sorte d’éveil : je me suis dit tout d’un coup que, avant, j’avais vraiment une vie de conne. »

Il a beau lui dire que les ampoules fluocompactes contiennent du mercure et que les casser serait encore plus dangereux qu’une explosion de gaz. Ou que les flatulences contiennent du méthane (25 fois plus dangereux que le CO2 pour l’effet de serre). Interdiction de manger des lentilles, des pois ou des flageolets.

Et « quand on pense qu’il y a seulement une vingtaine d’années la climatologie était le vilain petit canard des études d’ingénieur ». De nos jours, tout le monde s’y presse : l’argent public coule à flots. Quelles que soient les énormités « scientifiques », il continuera à couler… Lisez Iegor Gran comme un remède contre la bêtise ambiante.

Lire aussi : La peste verte / O.N.G. !


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