Magazine Auto/moto
Renault vient de reconnaître avoir procédé au
licenciement des trois cadres uniquement sur la base d’informations fausses transmises par son service de sécurité.
Le PDG, Carlos Ghosn, s'était pourtant engagé personnellement sur l'existence d'un espionnage industriel.
Au fur et à mesure que la vérité apparaît, on découvre avec effarement les méthodes d'une entreprise qui, pour contrôler ses
salariés, a mis en place un service de renseignement interne, composé d’anciens agents de la DGSE et d’anciens policiers, manifestement insuffisamment encadrés et contrôlés.
Avec de pareilles méthodes, inutile de s'interroger sur l'origine de la dégradation des conditions de travail dans
l’entreprise, notamment pour les cadres.
L'entreprise n'est pas qu'un lieu de production. Le respect des hommes et des femmes qui travaillent engage la responsabilité
du PDG et de la direction.
La brutalité des licenciements infondés et la méthode utilisée ne peuvent rester sans sanction.
Chacun est responsable de ses actes. La direction de l’entreprise et M. Ghosn, qui avec un salaire équivalent à cinq siècles
de SMIC est un des patrons les mieux payés de France, le sont comme les autres, plus que les autres.