Je réalise que notre vie est celle d’entrepreneurs. Nous ne sommes pas maudits. Mais nous ne l’avons pas voulu. Nous avons été élevés dans la France administrative de l’après guerre qui a fait de nous des fonctionnaires par nature. Maintenant que l’État se dissout, il faut en assumer les conséquences.
Nous sommes représentatifs de la France. Nous voulons le libéralisme quand il concerne les autres, tout en nous plaignant de ses effets quand il nous touche. Ce que nous pensons le bien et le mal est inculqué par la société de notre enfance. Nous croyons que ce sont des lois naturelles que rien ne peut altérer. Or, la poursuite de notre intérêt immédiat, qui nous semble aussi un droit, les contredit.
Compléments :
- Autre illustration. Les entreprises désirent une réduction de leurs charges sociales, tout en exigeant d’être protégées de la concurrence internationale, ou qu’on leur réserve des marchés – « small business act à la française », etc.