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C’est à y perdre son latin

Publié le 16 mars 2011 par Alf Raza

Cette course à la primature révèle pas mal d’incongruité et d’ineptie de la part des acteurs et des observateurs politiques, induisant ainsi en erreur le malagasy lambda qui ne s’y retrouve plus depuis quelques temps, tellement les charabias que débitent ceux qui trustent la une des médias sont devenus de plus en plus incohérents. A entendre les assertions d’une personnalité qui « plaide » en faveur d’un premier ministre pour la reconnaissance internationale, on en tomberait à la renverse. Ainsi donc, l’os sur lequel beaucoup de gens se sont cassé les dents n’était qu’une place de premier ministre ? Et si ce n’était que ça finalement, cela pousserait à conclure que ceux d’avant n’ont fait que barrer la route à cette fameuse reconnaissance. Mais bon, dans une cacophonie de déclaration, pour se faire entendre il faut bien jouer dans la surenchère de proposition aussi farfelue soit-elle.

Chose nouvelle pour la grande ile également, les communiqués de soutien pour tel ou tel autres pleuvent comme des nuées à croire que la décision finale pour l’octroi de ce poste se fera à l’applaudimètre, au plébiscite primaire. Quoiqu’il en soit, il est plus que temps pour ce nouveau millénaire, après plus de 50 ans de galère qu’on se décide enfin à choisir quelqu’un selon son programme plutôt que suivant sa côte de popularité. Laisser le star-system aux artistes et prendre celui qui présente la meilleure « lettre de motivation » et le meilleur CV, nonobstant la situation de transition dans laquelle la Grande Ile patauge actuellement. Car de patauger, l’ile entière est entrain de s’embourber même dans la misère avec les prix des PPN qui ne cessent de grimper malgré les efforts pour colmater les brèches, rien qu’à titre d’exemple le prix du litre pour l’huile en vrac est passé de 3 600 Ar à 4 200 Ar tandis que pour la bouteille cachetée il est passé de 5 000 Ar à 5 200Ar, des bonds qui sont passés bien au-delà des promesses d’il y a deux ans.

Il est plus que temps de se ressaisir car les tergiversations et incertitudes se font ressentir bien au-delà des frontières malagasy. Même les pirates des mers ressentent ce vide ouvert par la transition et viennent opérer presque impunément aux larges des côtes Nord-ouest de Madagascar qui sont devenues leurs terrains de chasses. Et ce n’est pas la force navale de l’Union Européenne qui dira le contraire car elle vient récemment de révéler la présence de pirates somaliens au niveau de ces zones. C’est connu, les pirates somaliens retrouvent leurs comptes dans les zones de non-droit tels le leur en Somalie.



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