Qu'ils sacrifient leur vie au nom de la liberté ou pour sauver des vies ils sont admirables.
Les soldats de fortune qui se battent contre Kadhafi tandis que la communauté internationale les abandonne et les liquidateurs japonais qui tentent de confiner la radioactivité d'une centrale nucléaire sont à porter au même pinacle de la bravoure et de l'héroïsme.
La terre abandonnée quémande leur courage
En dernier sacrifice pour étancher la rage
D’un loup dévastateur ou d’un atome fou
Le même désespoir pour un combat debout.
Au nom de cet or noir que l’immonde commerce
Sur l’autel irradié d’une énergie perverse
Soldats abandonnés ou francs liquidateurs
Périront sacrifiés tout au bout de l’honneur.
Combattants anonymes à la gloire posthume
Vénérés en martyrs au lever d’une brume
Préambule du chant d’un soleil attendu…
Cœur soufflé pour tuer celui d’un réacteur
Sang coulé par affronts du glaive dictateur
Cibles expiatoires des idées incongrues.