Un peu de culture générale, cela ne fait de mal à personne. Que vous soyez simplement en recherche d'un peu d'information sur votre propre pays ou que vous soyez un étranger en recherche d'un emploi, s'informer sur la Suisse et son système politique ne peut être que positif.
Voici 5 choses à savoir sur le système politique suisse, qui sont des informations que j'ai lu d'un excellent document édité tous les ans par les autorités fédérales et qui s'intitule "La Confédération en bref".
1 - Le peuple suisse peut stopper une décision parlementaire par le biais d’un référendum
Si les parlementaires prennent des décisions qui ne conviennent pas au peuple, celui-ci a la possibilité de bloquer ou ralentir une proposition du Parlement ou du Gouvernement en la soumettant au vote populaire (référendum).
Dès lors que 50 000 signatures sont récupérées dans une période de moins 100 jours, le référendum peut être lancé. Ils sont organisés par des comités référendaires (lobbies ou groupes politiques). C’est une des expressions les plus fortes de la démocratie directe en Suisse. Ce mode de fonctionnement a une implication très importante dans les relations entre le peuple et les parlementaires : ces derniers, pour que leurs propositions de lois soient le plus largement acceptées, doivent faire preuve d’une certaine pédagogie et associer les différentes parties prenantes (au peuple, partis politiques et lobbies) à ce projet.
En un peu moins de 40 ans, 94 projets ont récolté le nombre suffisant de signatures, et les référendums ont été organisés. Dans un peu moins d’un tiers des cas, le peuple a suivi.
2 – Le peuple suisse peut demander une modification de la Constitution
L’expression même de la démocratie directe en Suisse, c’est l’initiative populaire, qui émane directement du peuple.
Le peuple suisse a en effet la possibilité de modifier la Constitution. Pour cela, il doit déposer une initiative (un texte), et récupérer 100 000 signatures dans un délai de 18 mois.
Sur le plan démocratique, cette démarche est intéressante puisque même si moins d’une initiative sur 10 a été au final acceptée par le peuple en un peu moins de 40 ans, les propositions qui la composent sont parfois reprises et viennent enrichir les textes de lois. Enfin, les autorités peuvent proposer un contre-projet à une initiative populaire. Tout ceci contribue à l’amélioration des lois.
3 – Les parlementaires suisses sont des miliciens
Contrairement à beaucoup de pays, dont la France, les Parlementaires suisses ont pour la plupart un métier, et exercent ces fonctions parlementaires « en plus ». Cela représente jusqu’à 70% de leur temps de travail total.
4 – Les femmes suisses ont le droit de vote depuis…1971
Bien que la Suisse soit un pays très démocratique, les femmes n’ont obtenu le droit de vote que tardivement en comparaison de la plupart des pays d’Europe. Après un rejet du peuple en 1959, les femmes ont finalement obtenu le droit de vote en 1971.
5 – La votation populaire qui a obtenu le plus fort taux de participation concernait… l’Europe
En 1992, le peuple suisse a été amené à se prononcer sur l’adhésion du pays à l’Espace Economique Européen (EEE). La participation a été de 78% (soit même supérieure à celle de la France pour son adhésion à l’Union européenne), et la votation rejetée. En 40 ans, le taux de participation moyen aux votations est d’environ 40%.
Et vous, qu'en pensez-vous ? Un tel système serait-il possible en France ?
Téléchargez le document complet "La Confédération en bref en 2011"
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