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Bienvenue à la droite québécoise

Publié le 17 mars 2011 par Jclauded
Depuis quelque temps, la droite québécoise s’organise. Sous l’impulsion de personnages dynamiques et intelligents comme Joanne Marcotte et Éric Duhaime, la droite cherche à réunir tous les citoyens dont l’idéal correspond à une philosophie politique qui se situe à la droite du centre de l’échiquier politique. Ils ont formé un organisme sans but lucratif qui se présente sous le vocable Réseau Liberté Québec (RLQ). Il vise le respect des traditions et des valeurs du peuple québécois.
Une première réunion à Québec, le 23 octobre dernier, fut un succès autant par le nombre de participants que par le niveau des discussions sur la liberté et la responsabilité individuelle des individus dans la société qui y furent tenues. L’impact média de cette rencontre fut fort encourageant pour les organisateurs. Ils reviennent maintenant à la charge à Montréal avec une grande réunion, le 16 avril prochain, à laquelle sont invités tous ceux qui aimeraient partager leurs idées et collaborer à la formation d'un mouvement de masse de droite capable d’être en mesure d’influencer la classe politique, les élites médiatiques et intellectuelles et le peuple québécois.
Le RLQ veut regrouper tous les gens de droite qu’ils soient : libertarien, conservateur fiscal, centre-droit, nationaliste de droite, conservateur moral/social ou libéral classique. C’est un défi difficile, car ailleurs ces différents groupes combattent pour défendre leurs idées respectives. Mais au Québec où de telles convictions sont moins profondément enracinées, il me semble possible pour ceux qui penchent à droite de se réunir et ensemble définir une position commune.
Et ce n’est pas du luxe dans l’état actuel de la politique québécoise, car j’estime que la tendance actuelle devient malsaine pour notre économie. Les politiciens, les individus et les syndicats qui se qualifient de gauche veulent tout du gouvernement et s’acharnent à dénigrer l’entreprise privée faisant croire qu’elle est l’ennemi des citoyens et que c’est l’État qui doit tout prendre en main.
Le débat sur le gaz de schiste est un bon exemple. Dans ce dossier, comme pour l’hydroélectricité, les péquistes et les gauchistes veulent une implication à 100% du gouvernement. La chef du parti Québécois a accusé, à l’Assemblée Nationale, le PM Charest de favoriser l’entreprise privée au lieu de diminuer les taxes des Québécois avec les profits que le gouvernement pourrait engranger s’il faisait tout lui-même. Elle oublie l’expertise des intervenants privés que le gouvernement n’a pas et le risque financier qu’ils sont prêts à prendre.
Tant qu’à y être, pour suivre le raisonnement de Mme Marois, pourquoi ne pas remplacer les marchés d’alimentation comme Métro, Loblaws.. par des marchés du gouvernement ? L’agriculture ne relève-t-elle pas de ce dernier ? Ainsi tous les profits que font des grandes entreprises reviendraient au gouvernement et seraient appliquer à baisser les taxes de ses citoyens. C’est de toute évidence, ridicule ! Ce genre de raisonnement nuit au Québec où on doit favoriser l’effort, le talent et l’initiative des entrepreneurs pour qu’ils créent, lancent, organisent et dirigent de grandes entreprises créatrices d’emplois. On doit favoriser la concurrence pour obtenir les meilleurs prix.
Pourquoi ne pas faire tout l’engineering in-house et cesser de donner des contrats gouvernementaux pour les infrastructures et autres à des firmes de génie privées, comme vient de le proposer le PQ pour les études environnementales EES sur la question du gaz de schiste. Avec un tel raisonnement irréaliste, une firme comme SNC-Lavalin, qui a 26 000 employés, n’existerait pas car elle n’aurait pu dans le passé acquérir une vaste expertise, grâce à des contrats gouvernementaux, et être en mesure aujourd’hui de vendre ses services professionnels dans le monde entier. Et elle n’est pas seule.
Il est temps que le dérapage verbal anti-entreprise privée auquel nous assistons prenne fin. Les syndicats, le PQ, les gauchistes ont droit au chapitre mais pas à toute la place dans le débat public.
Voilà pourquoi je favorise l’organisation et la montée de la droite québécoise afin qu’elle apporte un autre son de cloche. Ainsi, les Québécois et les Québécoises seront mieux renseignés pour prendre les bonnes décisions quant à leur avenir et à celui des leurs enfants.
Il faut aussi cesser d’examiner la politique au Québec avec une jumelle formée de deux lunettes non identiques : la séparatiste et la fédéraliste. Le débat est envenimé au point que l’on n’y voit plus clair car il porte sur des sujets qui n’ont rien à voir avec le fond des choses et le bien-être de chaque citoyen.
Bonne chance au Réseau Liberté Québec.
Claude Dupras
Ps. On m’a invité à joindre le RLQ, mais j’ai refusé car je veux garder ma liberté d’expression dans mon blog.

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