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Logique du libéralisme

Publié le 17 mars 2011 par Christophefaurie
Le libéralisme est une forme de conservatisme. Il cherche à faire que ceux qui profitent le plus de la société ne soient pas dérangés. Pour justifier ce statu quo, il a utilisé une série d’arguments, qui ont pour objet de démontrer que l’organisation sociale est optimale, voire naturelle :
  • Les droits de l’homme et la démocratie (dans la logique grecque où l’homme libre – comme l’esclave - l’est par nature).
  • La science. Darwinisme social et génétique. (Ceux qui dominent la société sont les meilleurs.)
  • La théorie du marché. Le marché s’autorégule, y toucher produit un résultat sous-optimal. (Idée fixe de l’économie depuis sa fondation par Adam Smith.)

Chacun de ces arguments a été retourné. Le peuple a exigé que les droits de l’homme et la démocratie soient appliqués à tous. La science nie les conclusions individualistes (l’homme est un animal politique, pas un loup solitaire). L’expérience montre, à répétition, que le marché ne produit pas le meilleur des mondes, mais la crise, ou le monopole, une forme de régulation totalitaire.
Je me demande si le néoconservatisme ne représente pas le chant du signe du mouvement. Il a deux idées fortes. Le droit naturel (il est « évident » que certaines règles doivent diriger la société) et la bataille des idées (il faut convaincre le peuple de son infériorité naturelle par lavage de cerveau). Autrement dit, après avoir pensé que la raison était son alliée, le libéral voit maintenant son salut dans la manipulation.
Compléments :
  • L’idée générale de ce billet a été développée par les solidaristes au 19ème siècle.
  • Sur les droits de l’homme : Michel Villey.
  • Sur le néoconservatisme français : Pensée anti 68. Sur les fondations du néoconservatisme anglo-saxon : Ayn Rand.
  • Sur le droit naturel : Leo Strauss.
  • Certaines branches du protestantisme affirment que celui qui réussit sur terre est un élu de Dieu. Maintenant que la raison est défaite, cette idée va-t-elle être ressuscitée ? (TAWNEY, R. H., Religion and the Rise of Capitalism, Transaction Publishers, 1998.)


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