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Une Fleur de Cassie

Publié le 30 janvier 2008 par Véronique Bessard

Une Fleur de Cassie  de Frédéric Malle m’évoque ces instants lointains, où je dévorais des yeux ma très belle maman pendant qu’elle officiait à un de ces mystérieux rituels féminins. Elle se démaquillait avec un lait de toilette, (Vichy peut être… ?) et elle m’en donnait toujours un peu sur un coton. Je me souviens précisément de cette odeur, douce, légèrement animale, comme une haleine chaude, j’y plongeais mon nez avec délice et tous les soirs le même petit rituel se déroulait. Je pouvais même emporter le précieux petit morceau de ouate dans mon lit. C’est ainsi que l’on arrivait, enfin, à me coucher. (cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la suite)


Dominique Ropion
exécute avec cette composition un vrai travail de funambule ou plutôt de dompteur. Maîtrisant de manière inouïe ces grands fauves que sont le cassie, le jasmin, le cumin et le mimosa. Cette belle brochette de personnalités difficiles, féroces et sauvages, se fait caressante sous le fouet du parfumeur. Leurs rugissements s’apaisent et on peut ainsi les admirer dans toute la beauté de leur musculature puissante et racée.

Bon, bon d’accord, (j’entends d’ici vos ricanements); le mimosa n’est pas vraiment un fauve, certains le disent même timide, mais il est certainement difficile à manier et souvent assimilé à des bluettes pour jeunes filles ou relégué dans les rayons de shampoings pour bébés. Le voici transfiguré dans ce magnifique parfum. Monsieur Ropion, au sommet de son art, profite d’une formulation faussement désuète, aldéhydée rosée pour introduire avec une modernité éblouissante, le premier parfum contenant une note cassie/mimosa et qui est aussi sexy et sensuel. Incroyable mais vrai !
Une Fleur de Cassie est un parfum bien roulé, il n’a rien de ces synthétiques filiformes qui reflètent un peu ce qu’on voit sur les podiums actuellement (ces filles décharnées aux yeux hagards), non ici tout n’est que courbes, douceur, caresses, féminité à la Mae West.  Le seul parfum que j’aime porter au lit… parce qu’il me rappelle mon enfance, bien sûr, et m’aide à dormir.


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