Souvent confondus, l’irradiation et la contamination sont pourtant des termes bien distincts. Si la première concerne principalement les travailleurs, l’autre vise les populations vivant près des centrales. Petite explication :
L’irradiation est la conséquence directe d’une exposition externe d’un corps à des rayonnements ionisants. Son effet cesse quand on éloigne l’objet ou la personne de la source du rayonnement. Comme nous l’avons vu dans de nombreux articles, l’irradiation peut être létale, selon le degré d’exposition.
On parle en revanche de contamination quand un produit radioactif se dépose sur une personne ou un objet ou lorsqu’il est inhalé ou ingéré. Dans ce cas, la production de radioactivité est continue et durable tant que la source de contamination n’a pas été éliminée.
En cas d’accident nucléaire, les travailleurs sont surtout exposés aux irradiations. Les populations vivant à proximité des centrales, elles, risquent surtout une contamination, les particules radioactives pénétrant dans l’organisme par la peau ou par inhalation. Enfin, comme Tchernobyl nous l’a montré, la contamination peut également se faire indirectement par voie digestive, en ingérant des aliments contaminés. Les ressources en eau et l’agriculture japonaise seront donc particulièrement affecté par l’accident de Fukushima.