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Nucléaire : le premier risque est psychologique

Publié le 17 mars 2011 par Laurence Roux-Fouillet
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jeudi 17 mars 2011

nucleaire_japonCe matin sur Europe 1, le Pr Jean-Claude Artus, spécialiste de la médecine nucléaire au centre de Valdaurelle à Montpellier faisait le point sur les risques de santé liés à une catastrophe nucléaire. Or il relève que le premier risque encouru...est psychologique. L'organisme est sensible à la radioactivité - mesurable en millisieverts (voilà un mot précis que nous avons dû ajouter à notre vocabulaire). Un taux estimé comme "dangereux" à partir de 150, avec risque de développer, à terme, des cancers. Ou pas. Or les symptômes d'une irradiation (nausées, vomissements, fatigue...) n'apparaissent qu'à partir d'une exposition à 1000 millisieverts. Entre les deux, impossible de savoir si on est "contaminé" ou non, par un rayonnement que l'on ne sent pas. Impossible de savoir si on court un danger, si on risque d'être malade, et quelles conséquences cela aura. L'ennemi est invisible, le risque aléatoire, et l'anxiété certaine. Pour les japonais, cette catastrophe entre en résonnance dans leur inconscient collectif avec le traumatisme d'Hiroshima et Nagasaki, qui laissera certainement des traces psychologiques sur plusieurs générations. On a réveillé une peur ancienne que l'on croyait enfouie. 
Parmi les "liquidateurs" de Tchérnobyl, beaucoup sont morts par suicide, après des phases dépressives assez longues. L'incertitude qui pèse sur une personne potentiellement irradiée génère une anxiété pour toute la vie.
Qui plus est, ce risque psychologique touche aussi les personnes non directement concernées, par contagion de l'angoisse. Les médias ne sont pas étrangers à la propagation de ces mauvaises ondes... Ainsi, les Européens que nous sommes s'interrogent sur les conséquences de ces radiations sur le vent, l'air que nous respirons, les aliments que nous allons manger... Que dire de l'avenir de nos enfants !
Ces événements concentrent toutes les caractéristiques d'un stress d'angoisse : imprévisibilité, aléa, absence de contrôle. Nous nous sentons aussi démunis qu'apeurés.
Depuis le début de cette semaine, se succèdent dans mon cabinet des personnes (clients, élèves, stagiaires...) réellement angoissées par la situation. Cela me rappelle les "crises" précédentes, qui génèrent des réactions dans les jours qui suivent : crise financière de 2008, pandémie grippale de 2009...  Avec cette peur latente qui tourne en boucle "C'est de pire en pire, qu'est ce qui va se passer maintenant ?"  

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