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Le Juge Garzon devant les tribunaux.

Publié le 17 mars 2011 par Marx


   En Espagne et malgré un gouvernement « socialiste », le Juge Garzon est traduit devant les tribunaux pour avoir fait des « investigations » sur les disparus du franquisme, 300.000 non encore classés parmi les victimes du fascisme. Il est également inculpé pour avoir enquêté sur les 30.000 enfants volés à leurs mères républicaines et adoptés par des familles franquistes.
   Le Juge Garzon vient de déclarer que c’est un honneur  pour lui d’être au banc des accusés. Honneur pour le juge, certes oui mais quelle infamie pour Zapatero, réduit au rang de larbin de ces  féodaux que sont les misérables grands d’Espagne, l’église sanguinaire et l’armée d’assassins. Il a également déclaré que le chapitre de la guerre et des crimes franquistes n’est pas clos et n’est pas prêt d’être fermé, ce qui semble logique et légitime pour n’importe quel démocrate.
   En y regardant à deux fois, nous savons que de la plupart des pays d’accueil des républicains espagnols monte une exigence de justice. Les fils , petits fils et arrières petits enfants veulent savoir ,  connaître la vérité et espèrent une condamnation du franquisme et de son coup d’Etat militaire. Il n’y a qu’en Espagne que le fascisme n’a pas été condamné mais c’est également le berceau de la puissante Opus Déi. Cette dernière, œuvre contre la vérité. Elle a été complice des vols de nourrissons et de nombreuses disparitions mais elle est particulièrement influente dans les milieux financiers, patronaux  et néo conservateurs en général. « L’œuvre » est délibérément anti démocratique et proche des droites extrêmes, elle cultive le national catholicisme comme idéologie et  bien des références aux « valeurs du fascisme » . Elle est présente dans le monde de la finance et du grand patronat  et de la politique. Elle anime même des cercles de dirigeants et de « l’élite » internationale et est co fondatrice de l’école libérale. L’Opus Déi ne veut pas de condamnation du franquisme et pour cela il faut éviter la lumière et la vérité, au moment où justement les puissants de ce monde veulent imposer à nouveau le national catholicisme dans le cadre de la mondialisation capitaliste et l’opposer à la démocratie. Décidément  Zapatero suit ses maîtres jusqu’à l’ignominie. Que le souvenir de Besteiro du fond de sa prison le hante . Que les martyrs des Asturies et ces centaines de militants socialistes de « Pozo Funeres » engloutis au fond de la mine avec leurs familles, hantent les nuits des lâches, des pleutres et des défaillants. Le Juge Garzon a encore raison, le Chapitre n’est pas clos et il ne le sera jamais , tant que vivront les idéaux de la République  de ses révolutionnaires et de son peuple admirable.
  


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