En Espagne et malgré un gouvernement « socialiste », le Juge
Garzon est traduit devant les tribunaux pour avoir fait des « investigations » sur les disparus du franquisme, 300.000 non encore classés parmi les victimes du fascisme. Il est également inculpé
pour avoir enquêté sur les 30.000 enfants volés à leurs mères républicaines et adoptés par des familles franquistes.
Le Juge Garzon vient de déclarer que c’est un honneur pour lui
d’être au banc des accusés. Honneur pour le juge, certes oui mais quelle infamie pour Zapatero, réduit au rang de larbin de ces féodaux que sont les misérables grands d’Espagne, l’église
sanguinaire et l’armée d’assassins. Il a également déclaré que le chapitre de la guerre et des crimes franquistes n’est pas clos et n’est pas prêt d’être fermé, ce qui semble logique et légitime
pour n’importe quel démocrate.
En y regardant à deux fois, nous savons que de la plupart des pays
d’accueil des républicains espagnols monte une exigence de justice. Les fils , petits fils et arrières petits enfants veulent savoir , connaître la vérité et espèrent une condamnation du
franquisme et de son coup d’Etat militaire. Il n’y a qu’en Espagne que le fascisme n’a pas été condamné mais c’est également le berceau de la puissante Opus Déi. Cette dernière, œuvre contre la
vérité. Elle a été complice des vols de nourrissons et de nombreuses disparitions mais elle est particulièrement influente dans les milieux financiers, patronaux et néo conservateurs en
général. « L’œuvre » est délibérément anti démocratique et proche des droites extrêmes, elle cultive le national catholicisme comme idéologie et bien des références aux « valeurs du
fascisme » . Elle est présente dans le monde de la finance et du grand patronat et de la politique. Elle anime même des cercles de dirigeants et de « l’élite » internationale et est co
fondatrice de l’école libérale. L’Opus Déi ne veut pas de condamnation du franquisme et pour cela il faut éviter la lumière et la vérité, au moment où justement les puissants de ce monde veulent
imposer à nouveau le national catholicisme dans le cadre de la mondialisation capitaliste et l’opposer à la démocratie. Décidément Zapatero suit ses maîtres jusqu’à l’ignominie. Que le
souvenir de Besteiro du fond de sa prison le hante . Que les martyrs des Asturies et ces centaines de militants socialistes de « Pozo Funeres » engloutis au fond de la mine avec leurs familles,
hantent les nuits des lâches, des pleutres et des défaillants. Le Juge Garzon a encore raison, le Chapitre n’est pas clos et il ne le sera jamais , tant que vivront les idéaux de la
République de ses révolutionnaires et de son peuple admirable.