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Traitement de la dépression par les animaux

Publié le 17 mars 2011 par Darouich1

Les animaux un remède contre la dépression !

Caresser un chien ou un chat, contempler un aquarium, autant de gestes qui rendent la vie plus douce. Depuis quelques années, on réalise à quel point les animaux peuvent participer au bien être psychologique de leurs maîtres.

De nombreuses études l’ont prouvé : avoir un animal de compagnie, c’est bon pour la santé. En particulier, caresser son animal diminue la tension artérielle et le rythme cardiaque ; il est avéré que les propriétaires de chiens et de chats ont une tension artérielle plus basse que les autres. Une étude menée par J.A. Serpell de l’université de Cambridge comprenant sur dix mois l’état de santé de nouveaux propriétaires d’animaux de compagnie et de non possesseurs a confirmé cet effet positif : il a été constaté une diminution des problèmes de santé chez les propriétaires d’animaux.

Animal et état de santé

De plus, chez les propriétaires de chiens, l’augmentation de l’exercice physique imposée par les promenades hygiéniques améliore leur forme physique. Il est établi que cette activité physique régulière, diminue la fréquence des fractures du col du fémur chez les personnes âgées (à condition que le chien ne risque pas de les faire chuter !) et le taux de cholestérol chez les femmes d’âge moyen.

Enfin, les propriétaires de chiens qui ont subi un accident cardiaque (infarctus du myocarde, angine de poitrine) ont des taux de survie supérieurs aux non possesseurs.

En revanche, posséder un chat n’a pas le même effet, sans que l’ont ait d’explication à cette différence.

La compagnie d’un animal semble donc améliorer l’état de santé en général. Au-delà, son impact sur la bonne santé psychologique à été constaté ces dernières années.

Une aide au bien être psychologique

On constate que les propriétaires d’animaux ont des niveaux de stress plus faible, sont moins anxieux, souffrent moins de dépression et du sentiment de solitude, ont en général meilleur moral que les non possesseurs. Ainsi, caresser un chien, contempler un aquarium fait significativement baisser le rythme cardiaque chez les enfants et les adultes, ce qui témoigne d’un effet antistress marqué.

Un effet protecteur contre la dépression

Une étude américaine conduite chez 2291 participants a permis de montrer que ce sont les femmes célibataires qui possèdent le moins de signes de dépression. En revanche, ceci n’est pas vrai pour les hommes célibataires possédant un animal, qui eux ont le plus de signes dépressifs. Une des explications avancées est que les femmes, sui sont généralement plus tournées vers le relationnel, voient leur sentiment de solitude diminuer grâce à la compagnie d’un animal, tandis que les hommes vivent cette présence comme un fardeau et une entrave à leur liberté…

Une étude de 1996 montre des résultats similaires. Placer dans la chambre de personnes âgées en maison de convalescence un oiseau en cage pendant une dizaine de jours a un effet significatif sur leur moral : elles sont alors nettement moins déprimées que les autres pensionnaires de l’établissement. Difficile de dire si c’est la présence de l’oiseau qui est seule responsable de cet état. Il est possible que de nombreux visiteurs passent voir l’animal et contribuent à distraire la personne âgée…

En revanche, les résultats d’une étude portant sur la dépression chez les malades du SIDA sont tout à fait explicites. Il a été montré que ceux qui possédaient un compagnon à quatre pattes étaient nettement moins exposés à la dépression que les autres. Selon les auteurs de l’étude, posséder un animal aiderait à diminuer l’isolement dans lequel vivent les malades, qui perdent souvent amis et partenaires. La proximité physique d’un animal réduirait leur stress et leur solitude, et aiderait à prévenir la dépression liée à leur condition.

L’animal aide donc à prévenir la dépression et certains états de détresse psychologique. Mais par ailleurs, on s’est rendu compte que nos compagnons étaient capables de participer à la guérison des patients dépressifs.

L’animal intégré aux traitements

Dans une étude menée aux Etats-Unis par Kal Kan pet food, 57% des psychiatres et 48% des psychologues ont conseillé à leurs patients souffrant de solitude, dépression, et autres problèmes psychologiques de posséder un animal familier.

David Servan-Schreiber, psychiatre, indique dans son livre « guérir »que bien souvent, au lieu de prescrire des antidépresseurs à des patients âgés déprimés qui avaient eu un pontage ou une fracture du col du fémur, il conseillait qu’ils « se procurent un chien (…) ». Si le patient soutient que ce sera trop de travail un chat fera l’affaire (…). Si cela lui semble toujours trop, un oiseau ou un poisson ». Récemment, une expérience de thérapie assistée par l’animal faisant intervenir des dauphins ont été menée lors d’une étude portant sur des individus souffrant de dépression modérée. Certains patients bénéficiaient de séances de thérapie consistant en jeux et activités diverses avec les dauphins apprivoisés, une heure par jour pendant une semaine. Les autres patients profitaient d’’activitées marines de même durée sans contact rapproché avec un animal. Il s’est avéré que les symptômes dépressifs étaient moins marqués après deux semaines de traitement chez les patients ayant bénéficié de la thérapie par l’animal. Là encore, le contact avec l’animal semble intéressant.

De plus en plus, on montre que les visites d’animaux de compagnie à l’hôpital peuvent aider certains malades en diminuant leur stress et en améliorant leur moral. Une évaluation dans un service de cardiologie pédiatrique l’a clairement montré. Le GRETFA (Groupement de Recherche en Thérapie Facilitée par l’Animal), un groupe de travail réuni en 1999 par AFIRAC (Association Française de recherche sur l’animal de Compagnie) et réunissant des spécialistes tels que médecins, éthologues, psychologues, biologistes, vétérinaires a défini les Activités Associant l’Animal (ATT) et tenté de faire reconnaître par les professionnels de la santé leurs effets positifs.

Actuellement, l’activité la plus répandue en psychiatrie, reste l’équithérapie.

Comment expliquer cet effet bénéfique ?

Il a été suggéré que la présence d’animaux de compagnie pouvait influencer de nombreux processus psycholoquiques, eux-mêmes jouant un rôle sur la santé. Il semble en fait que la clef de cet effet bénéfique réside dans la qualité du lien homme/animal. En effet, dans quasiment toutes les études rapportées plus haut, on constate que le degré d’attachement à l’animal semble en rapport avec le bénéfice psychologique qu’il apporte : plus l’attachement à l’animal est marqué, plus cet effet bénéfique est net.

Ainsi, il a été démontré en 1989 que parmi les possesseurs d’animaux de compagnie, ceux qui étaient le plus attaché à leur animal étaient nettement moins déprimés que ceux qui y étaient moins attachés.

Pour David Servan-Schreiber, « la relation affective est en soi une intervention physiologique comparable à un médicament », même si cette idée est encore peu admise en médecine. Et comme le dit si bien l’éthologue et psychiatre Boris Cyrulnik « l’animal nous fais du bien parce qu’il déclenche en nous une émotion non angoissante, stimulante, apaisante, et cela crée chez nous une sensation d’amour pure ».

Les animaux thérapeutes dans l’histoire :

Florence Nightingale, célèbre infirmière anglaise, fut l’une des pionnières dans l’utilisation d’animaux afin d’améliorer la qualité de vie des patients. Durant la guerre de Crimée (1854-1858) elle gardait une tortue à l’hôpital car elle avait remarqué que sa présence diminuait l’anxiété et réconfortait les malades.

Sigmund Freud lui-même se faisait assister par son chien, un chow-chow, considéré par son maître comme « l’élément animal de guérisseur ».

Boris Levinson, psychiatre américain, fur dans les années cinquante l’un des premiers à intégrer un animal dans ces séances de thérapie.

Depuis les années 60, des chiens sont utilisés dans un programme thérapeutique avec des enfants perturbés.


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