Le cafe beaubourg… mouais

Par Vava22 @delicesdevaness


Ba, be, bi, bo, bourg… On en balbutie.

Une buvette pour bobos ou babas ? Ou bien, bingo, une terrasse pour les terrassés de l’art moderne sortant du tout proche Centre Pompidou ?

Dehors, en cette fin d’hiver, les fauteuils blancs et rouges alignés font triste mine, ayant subi frimas et salissures de la mauvaise saison. Quelques-uns, rescapés, accueillent les incorrigibles fumeurs, abrités derrière une bâche translucide mal tendue. Elle laisse néanmoins apercevoir le spectacle des automates vivants, qui tiennent inlassablement leur pose devant le parvis, avec en perspective les tubulures extérieures et multicolores du « machin » voulu par « Georges ».

En pénétrant dans ce haut lieu, décoré par Christian de Portzamparc,  on cherche les panneaux annonçant les départs des prochains vols, tant l’ensemble vaste et froid fait plutôt penser à un hall d’aérogare.

Installés dans des fauteuils durs et peu confortables, on peut y consulter la presse internationale, tout en dégustant un café à 3 €.

Près des baies vitrées, des alcôves plus intimes sont agrémentées de bibliothèques murales et surmontées de fausses poutres en faux bois.

Service convenable et sans prétention, assuré par des garçons tout de noir vêtus. Mais où sont donc les proverbiales serveuses au look Costes ?… Car ne vous y trompez pas, vous êtes dans un établissement du clan. Même si les cartes sont illustrées du monogramme Maison Thierry C, une branche du groupe.

Ni chic, ni look, l’endroit serait plutôt « grunch » : décor défraîchi,  mobilier fatigué, à l’image des touristes exténués venus s’y réfugier en ce milieu d’après midi.

Signé : Petitgrognon

Café Beaubourg, 100 Rue Saint-Martin – 75004