La radioactivité existe partout sur terre à l’état naturel et c’est seulement sa trop forte concentration dans l’air qui présente des dangers pour la santé humaine. Du niveau normal à l’exposition mortelle, les différentes étapes de l’exposition à la radioactivité.

Les conséquences pour l’organisme dépendent largement de la dose reçue. Celle-ci peut actuellement atteindre plusieurs sieverts pour les travailleurs proches du cœur des réacteurs des centrales. Sans traitement, l’exposition à une dose de 6 sieverts (6.000 msv) est mortelle dans 100% des cas. Une exposition à des doses plus faibles, de l’ordre de un sievert, entraîne un syndrome d’irradiation aiguë.
Celui-ci se traduit par des vomissements dans les heures suivant l’irradiation, puis d’autres symptômes surviennent après une latence de quelques jours: fièvre, diarrhées, hémorragies, infections… Ces signes traduisent une destruction massive des cellules de l’organisme. Celles de la paroi digestive et de la moelle osseuse (précurseurs des globules rouges, globules blancs et plaquettes) sont les plus sensibles aux radiations. Les tissus embryonnaires et les organes reproducteurs sont aussi très radiosensibles, ce qui explique le risque de malformations fœtales, et de stérilité, chez l’homme comme chez la femme.
À long terme, après plusieurs années, un excès de cancers (leucémies, tumeurs de la thyroïde, des poumons) est observé. C’est la principale conséquence pour les populations vivant à proximité des centrales nucléaires. Le risque de cancer est proportionnel à la dose reçue: il apparaît pour une exposition supérieure à 100 mSv, et augmente de 5,5% par sievert.
Seules les tumeurs de la glande thyroïde peuvent être efficacement prévenues, par la prise précoce de comprimés d’iode.